Quels sont les risques à opter pour le cloud ?
Certaines banques font déjà confiance au cloud de Google. Il est vrai que l’automatisation et la standardisation de la gestion sont des vrais plus pour des entités comme des établissements bancaires. Malgré ses qualités, le cloud n’est pas sans dangers, même s’ils ne sont peut-être pour l’heure pas perceptibles ou que les banques n’en mesurent pas la portée.
Le cyber risque n’a pas touché le cloud lors de la simulation menée ce mois-ci, mais il ne s’agissait que d’un exercice. Les quelques 800 personnes travaillant dans les différents services savaient qu’ils allaient devoir réagir. On n’a pas donc l’effet de surprise attendue et escompté lors d’une cyberattaque par les hackers ou autres cyber terroristes.
Pourtant, si le Google Cloud a marqué des points, d’autres cloud comme celui d’OVH ont connu des déboires (incendie et fuite de données), ce qui peut amener à s’interroger. Car oui, les cloud sont faillibles, mais aussi ; notamment dans le cas de Google, le prestataire a plus de pouvoir que le client. Une relation atypique et sans doute malsaine se mettrait donc en place, à moins de trouver des parades.
Car cela impliquerait sans doute une difficulté à imposer des règles juridiques comme on pourrait s’attendre à en voir, pour préserver les données clients. Parlons d’ailleurs de ces dernières.
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Vers une réglementation internationale
Si elles sont protégées en France par le RGPD, aux Etats-Unis, la réglementation est toute autre. Le Cloud Act autorise à récupérer les données des clients pour pouvoir les exploiter. On se trouve donc face à un conflit d’intérêt très important. Consciente du problème, la Commission Européenne est en train de mettre en place le « Dora », un projet de règlement qui s’occuperait de la protection des données numériques dans le système bancaire ; y compris dans le Cloud.
Pour la France, il faut mettre en place un label de confiance, selon le Gouvernement et surtout avoir un acteur européen. Gaia X, solution initiée dans ce cadre en 2019 compte OVHcloud qui en est un des membres fondateurs. Pourtant, malgré toute la bonne volonté de ce prestataire français, il ne peut pour l’instant rivaliser avec son 1% des parts de marché contre les géants du cloud ; comme Google, Amazon et d’autres qui possèdent 61% des parts mondiales…