Une hausse constatée par l’association Droit au Logement
Cela concerne principalement les personnes à revenus très modestes et les seniors à la retraite et qui donc n’ont pas beaucoup de ressources. Suite à ce courrier, elles ont quelques mois pour trouver une solution. Pourtant, au vu du montant de leur retraite ou de leur salaire, difficile aujourd’hui de trouver une location en Ile de France.
La raison invoquée est quelquefois loufoque ou peu crédible ; raison pour laquelle, 19% de ces congés locatifs pourraient être invalides ; c’est-à-dire ne pas aboutir à l’expulsion du locataire, selon l’ADIL (Agence Départementale pour l’Information sur le Logement). Pour dans 4 cas sur 5, cependant, les locataires seront contraints de quitter un logement qu’ils habitent depuis parfois des années, sans problème de paiement.
On pourrait croire que ces bailleurs, constatant la pénurie de logements, pensent avoir trouvé la manne pour relouer leur bien en demandant un loyer plus élevé qu’il ne l’est. Ce n’est pas le cas. Car ils sont soumis à un encadrement des loyers qui devient de plus en plus rigoureux.
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Une date fatidique qui approche inexorablement
Certains d’entre eux ne le font pas de gaité de cœur mais y sont contraints à cause de la loi sur la transition énergétique. Les studios ou appartements qu’ils mettent en location sont trop énergivores et bientôt, ils n’auront plus le droit de les louer, à moins d’y faire des travaux. Le 1er janvier prochain, il ne sera plus possible de proposer à la location des biens qui consomment plus de 450 kWh/m2, suivis deux ans plus tard par les habitations classées G au niveau du DPE et ensuite les F, en 2028.
Faire des travaux coûtant cher, les propriétaires préfèrent se séparer de leur investissement. Pourtant des aides existent. Mais elles ne sont pas forcément suffisantes pour répondre à l’enveloppe totale. Les bailleurs doivent eux aussi faire face à l’explosion du prix des matériaux, à un acheminement long des produits, mais aussi à la baisse de leur pouvoir d’achat. Le travail n’en vaut parfois pas la chandelle ou même si c’est le cas, il faut pouvoir avancer une somme qu’ils ne possèdent pas forcément. Les conditions de prêt devenant compliquées, difficile de trouver une échappatoire.
Selon un site d’annonces immobilières, la part des ménages qui seraient logés en IIe de France a considérablement chuté, passant de 41 à 24% et ce, en seulement trente ans. Il est à craindre une certaine pénurie de biens. Mais ce phénomène ne touche-t-il vraiment que les franciliens ? Car les problèmes sont les mêmes partout : il y a dans chaque région de France des bailleurs qui doivent revoir le logement qu’ils mettent en location à cause de leurs performances thermiques et ce, parfois sans moyens également.
Si les propriétaires ont leurs problèmes, que dire des locataires qui se retrouvent contraints à quitter leur environnement familier, sans espoir de retrouver une location ? Quelle solution leur est donnée ? Trouver un logement social en HLM ? Oui, c’est certain, se retrouvant ainsi quasiment à la rue et sans beaucoup de ressources, ils arrivent en tête de liste au niveau des personnes prioritaires. Mais si cela se généralise, le parc sera lui aussi vite saturé.
Sachant que le monde de la construction est au ralenti, difficile d’espérer voir sortir des tours de terre avant plusieurs années. Un laps de temps sans espoir à moins que le gouvernement prenne conscience du problème et agisse.