Baisse de l’assurance auto : faut-il pourtant se réjouir ?
Il est évident que comparé au reste, cette petite baisse ne peut pas rivaliser. Que les français ne se réjouissent pas trop vite d’avoir dépensé 9 euros de moins, en moyenne, par rapport à l’année dernière. Pourquoi ? Tout simplement que cette baisse n’est rien comparé au bond qu’a fait le montant des cotisations dans ce domaine en 5 ans (2015-2020) : 15% en moyenne.
Que paient, par ailleurs les français, chaque année, pour assurer leur voiture ? Selon les chiffres donnés pour cette année, ce ne sont pas moins de 641 euros en moyenne, pour les automobilistes qui ne présentent pas un profil à risque. C’est-à-dire les personnes ayant plus de 25 ans (et donc qui ne sont plus considérées comme des jeunes conducteurs) et celles qui ne sont pas malussées. Quand c’est le cas, la note est bien plus salée, puisque les profils à risque peuvent dépenser jusqu’à 971 euros par an pour être couverts.
Autre critère qui explique des tarifs plus élevés : la zone géographique de résidence. En effet, que l’on habite dans la Nièvre ou en région PACA, on ne paie pas le même tarif d’assurance auto. Dans cette dernière, les habitants paient plus de 700 euros chaque année pour assurer leur véhicule.
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Pourquoi cette baisse et pourquoi si peu, finalement ?
Pourquoi cette baisse ? Deux raisons l’expliquent. Pendant les confinements, les personnes, de fait, ont moins utilisé leur voiture et la sinistralité a chuté. Beaucoup de consommateurs se sont plaints auprès de leur assureur, arguant que cela devait se voir au niveau de leurs mensualités. C’est chose faite, même s’il peut être certain qu’ils espéraient une chute des prix un peu plus marquée, sans doute.
La généralisation du télétravail implique les mêmes effets : les personnes ont moins besoin de leur voiture pour se rendre au travail. Il y a moins d’accidents routiers à déplorer. On pourrait alors s’étonner, compte tenu de ces éléments que la baisse soit donc si minime, car le nombre de personnes impliquées dans un accident (tuées ou seulement blessées) est en sensible baisse.
Pourtant, il y a un phénomène qui ne cesse de prendre de l’ampleur et qui implique des remboursements conséquents de la part des cabinets d’assurance : les vols de voitures. Bien sûr, c’est dans les grandes villes que cela est plus marqué, d’où la disparité de tarifs.
Des comparateurs qui aident å faire des économies
Enfin, les assureurs savent qu’à proposer des tarifs trop élevés, ils prennent le risque de perdre leurs clients. La loi, mais aussi la multiplication des outils sur internet permettent aux consommateurs de changer d’assurance plus facilement. Pour certains, tous les ans, l’utilisation d’un comparateur en ligne, se fait sans état d’âme pour trouver un niveau de garantie équivalent tout en payant moins cher.
L’astuce étant bien entendu qu’il est toujours possible de bénéficier de certaines offres plus attractives encore, si l’on souscrit plusieurs contrats (assurance maladie, maison, voiture, moto) auprès du même cabinet. Le secteur étant très concurrentiel, les assureurs ont donc tout intérêt à baisser progressivement leurs tarifs au moins dans le secteur de l’automobile, sachant qu’une hausse est prévue pour les assurances habitation, du fait de la sinistralité climatique.