La période janvier-novembre 2023 s’est clôturée à 11 799 842 d’unités immatriculées avec une croissance de 15,6 % par rapport à la même période en 2022, mais une baisse par rapport aux niveaux d’avant la crise, c’est-à-dire ceux de 2019, d’un impressionnant 18,9 %.
La croissance qui a commencé au milieu de l’année dernière est due au fait qu’au cours de la période précédente, un grand nombre de commandes s’étaient accumulées pour des voitures qui n’ont pas pu être produites en raison de pénuries de composants liées à la pandémie d’abord, et à la guerre en Ukraine ensuite.
Le retour de l’inflation dans la partie
L’important carnet de commandes qui s’était accumulé au fil du temps – et qui a alimenté la reprise amorcée en 2022 – est en train de s’épuiser sans avoir été alimenté par de nouvelles réservations dans l’intervalle. Cela s’explique notamment par le fait que le retour de l’inflation a également fortement affecté l’automobile avec de très fortes hausses de prix, que l’on peut estimer en France à environ 34,3 % en comparant 2019 et 2022.
Le ralentissement de la croissance en novembre est un premier effet de cette situation, mais il est également dû à d’autres facteurs. Le mois dernier, alors que pour la grande majorité des pays de la zone la reprise s’est poursuivie, le marché le plus important, l’Allemagne, a subi une baisse de -5,7 % due principalement à l’effondrement des ventes de voitures électriques (-22,5 %) et hybrides rechargeables (-59,3 %). Ces résultats sont fortement liés à la décision du gouvernement allemand de mettre fin aux incitations à l’achat de voitures à faibles émissions.
La France : bon élève ?
Rappelons que le marché européen a été soutenu non seulement par les incitations gouvernementales pour les voitures électriques, mais aussi par la demande des entreprises, alors que l’évolution des ventes aux particuliers a été négative, fortement pénalisée justement par la hausse des prix.
Dans ce contexte, les immatriculations de voitures électriques en Europe occidentale pour la période janvier-novembre se sont élevées à 1 813 941, soit une augmentation de 39,7 % d’une année sur l’autre et une part des immatriculations totales qui est passée de 12,7 % en 2022 à 15,4 % en 2023.
Un contexte dans lequel le marché français brille parmi les meilleurs élèves, dans lequel la part des voitures “zéro émission” en 2023 s’est arrêtée à 16% en novembre.