Quels sont les métiers les plus porteurs en 2022 pour les jeunes ?
La crise du Covid-19 a exacerbé des tensions de recrutement qui existaient déjà. Pourtant, les postes à pourvoir sont durables car beaucoup sont en Contrat à Durée Indéterminée (CDI) ou des CDD de plus de 6 mois. Un emploi stable, c’est la possibilité de prétendre à une location, voire même qui sait, en fonction des charges, de pouvoir passer en banque pour l’obtention d’un prêt immobilier. Les établissements bancaires sont favorables à l’achat par les jeunes ; qui représente moins de risque.
Du côté des employeurs, la situation est moins rose, car 60% des recrutements désormais sont qualifiés de difficiles. De même que les futurs propriétaires ne trouvent plus de biens immobiliers à la vente ; du fait d’une forte demande, les chefs d’entreprise sont en pleine activité, ont du travail à proposer mais ne trouvent pas de candidats. L’offre et la demande ne sont pas égales.
L’année dernière, une entreprise sur quatre se disait prête à embaucher, au regard de ses besoins. Cette année, on passe à une entreprise sur 3. Cela concerne toutes les structures, même de taille relativement modeste (en-dessous de 50 salariés), qui constatent un rebond économique depuis la fin de 2021 et le début de 2022.
Métiers qui recrutent et problèmes de recrutement
Ainsi, on estime qu’en 2022, presque 85 000 postes d’aides à domicile et aides ménagères seront à pourvoir. C’est le secteur qui est le plus en tension. Infirmiers, puéricultrices sont demandés (46 000 postes). Plus de 13 000 postes de couvreurs seraient à pourvoir. Conducteurs de transports en commun, plombiers et chauffagistes ou encore pharmaciens peinent à être recrutés.
Si l’on impute volontiers ce problème de recrutement à la crise sanitaire, il date en fait de 5 ans ; soit 3 ans avant la pandémie. Comme nous le disions en préambule, le problème n’a fait que se creuser davantage pour certains d’entre eux.
Comment expliquer cette difficulté à trouver des volontaires ?
Les chefs d’entreprises l’expliquent de plusieurs manières : ils reçoivent peu de candidatures et celles qu’on leur fait parvenir ne correspondent pas au profil de poste. Cela toucherait 7 recrutements sur 10.
Autre explication, les conditions de travail qui n’engagent pas à signer, une mauvaise image du métier ou encore l’accès au lieu de travail. Certains employeurs ont compris qu’il fallait redorer le blason de certaines professions. Pas tous. Idem pour les méthodes de recrutement. Si certains métiers peuvent se permettre de ratisser plus large en termes de candidatures, difficile d’embaucher un volontaire pour un poste de pharmacien qui n’a pas fait d’études dédiées. Certaines professions relèvent d’un cursus bien spécifique duquel on ne peut pas déroger.
Y a-t-il des choses à faire pour que cela change, ne serait-ce qu’au niveau du Gouvernement ? Le numérus clausus, pour les médecins en fait partie. Certains candidats à la présidentielle avaient évoqué l’idée de le réformer. A voir si cela fera partie du programme du futur président ou de la future présidente.
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