Ces derniers mois, l’entreprise de Satya Nadella avait décidé de séparer Teams du pack Office, d’abord en Europe puis également dans le reste du monde, justement pour éviter les procédures d’infraction de l’UE. L’autorité antitrust du Vieux Continent avait en effet mis l’appli en observation en juillet 2023, suite à une plainte du concurrent Slack (propriété de Salesforce) en 2020.
Jusqu’à 10 % du chiffre d’affaires d’amende
Les solutions proposées par Microsoft à l’UE, à commencer par la séparation de Teams du pack Office, ne suffiraient toujours pas aux autorités européennes. Le doute, écrit le Financial Times, vient du fait que Microsoft fait toujours en sorte que Teams fonctionne mieux avec son propre logiciel qu’avec les apps de ses rivaux et ne garantit pas la portabilité totale des données des utilisateurs vers d’autres plateformes.
Microsoft pourrait maintenant faire d’autres propositions à la Commission européenne afin d’éviter une procédure antitrust qui, si elle est jugée contraire aux lois européennes sur la concurrence, pourrait coûter à l’entreprise une amende pouvant aller jusqu’à 10 % de son chiffre d’affaires.
Récemment, la Commission européenne a également enquêté sur les relations entre Microsoft et OpenAI, la start-up ChatGpt que la grande entreprise technologique a financée à hauteur de 13 milliards de dollars. Dans ce cas, toutefois, l’UE a conclu en avril qu’il n’y avait pas lieu d’ouvrir une enquête antitrust formelle.