La grande course des marchés boursiers, récompensée par les maxi-stimuli et l’attitude des banques centrales, ainsi que la reprise des valeurs immobilières et le sprint des monnaies numériques, a généré un boom de millionnaires pendant la pandémie. C’est ce qu’affirme, dans son rapport annuel sur la richesse dans le monde, la banque du Credit Suisse. Selon les chiffres présentés par l’institut, la richesse globale, à savoir les actifs financiers, l’immobilier et les actions des entreprises, a atteint 418 300 milliards de dollars, mais le segment des revenus des riches et des super riches a été le principal bénéficiaire de ce bond.
Boom des millionnaires : les chiffres du Credit Suisse
En effet, malgré la démocratisation progressive de la finance, qui a même franchi le seuil du raisonnable avec le short squeeze de GameStop et AMC, ou les montagnes russes des crypto-monnaies, l’investissement en actions reste une opération financière principalement réservée à ceux qui disposent de plus de capital. Et, en ce sens, il n’est pas surprenant que ceux qui ont bénéficié des hausses des principales places boursières, soient en fait ceux qui détenaient déjà une grande partie de leurs actifs en actions avant la pandémie.
Position | Pays | Nombre de millionnaires (en $) |
---|---|---|
1 | Etats-Unis | 22 millions |
2 | Chine | 5,28 millions |
3 | Japon | 3,66 millions |
4 | Allemagne | 2,95 millions |
5 | Royaume Uni | 2,49 millions |
6 | France | 2,47 millions |
7 | Australie | 1,8 million |
8 | Canada | 1,68 million |
9 | Italie | 1,48 million |
10 | Espagne | 1,15 million |
Source : Credit Suisse Global Wealth Databook 2021
Plus précisément, le nombre de millionnaires a augmenté de 5,2 millions au niveau mondial, pour atteindre 56,1 millions. Il s’agit d’une réalisation historique, car pour la première fois, plus de 1% des adultes peuvent compter sur une richesse supérieure à un million de dollars. En France, le nombre de millionnaires en dollars (équivalent à 840 000 euros) s’élève à 2,47 millions de personnes (6ème du classement). Le calcul se faisant sur une richesse personnelle incluant résidence principale, secondaire, investissement locatif et actifs financiers.
Et c’est encore mieux pour le segment des Ultra-High-Net-Worth, c’est-à-dire le cercle exclusif des particuliers fortunés disposant de plus de 50 millions de dollars. Ce dernier a accueilli en cette année de pandémie, des nuées de nouvelles entrées dans ses rangs. +24%, le taux de croissance le plus élevé depuis 2013.
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Les inégalités économiques dans le monde s’accroissent
En bref, les riches et les super-riches trinquent. Mais les chiffres sont impitoyables envers les tranches de revenus traditionnellement moins exposées aux placements financiers, dont les positions sont restées inchangées, voire ont diminué depuis le début de la pandémie. Toutefois, si l’on examine le taux de croissance de la richesse depuis 2000, on constate que la classe moyenne, a vu le nombre d’individus disposant de plus de 100 000 dollars plus que tripler, un chiffre symptomatique de l’expansion des classes moyennes dans certains pays émergents, comme la Chine.
Mais les inégalités sont aussi géographiques. Si en Europe et en Amérique du Nord la croissance a été respectivement de 12 400 et 9 200 milliards, l’Inde et l’Amérique du Sud ont au contraire cédé une partie de leur richesse, dans un rouge qui, selon le Crédit Suisse, a été de 4,4% et 11,4%.