En revanche, son rival américain Eli Lilly s’attend à ce que ses produits contre le diabète et le poids, Mounjaro et Zepbound, soient bientôt en mesure de répondre à la demande. Malgré les difficultés d’approvisionnement, Novo Nordisk reste un navire de guerre : l’entreprise a une capitalisation d’environ 530 milliards d’euros et contribue à elle seule à la moitié de la croissance du PIB du Danemark (+1,8% attendu en 2024), selon les estimations de Danske Bank, l’une des principales banques du pays.
Ozempic
La détérioration de l’offre concerne principalement les dosages inférieurs d’Ozempic (0,25 mg et 0,5 mg), le médicament antidiabète lancé par Novo Nordisk, aux États-Unis et également en Europe. Mais des « pénuries intermittentes » sont attendues pour toutes les formulations au moins jusqu’au quatrième trimestre. L’Ozempic figure également sur la liste des pénuries qui devraient se poursuivre jusqu’à fin 2024.
La demande pour les médicaments de Novo Nordisk, dirigée par Lars Fruergaard Jorgensen, a explosé depuis 2022, lorsqu’une véritable course pour les obtenir aux États-Unis a commencé. Novo Nordisk a du mal à suivre et, après des trimestres de croissance fulgurante au cours desquels elle a battu tous les records, son dernier rapport financier a déçu les attentes et l’entreprise a revu ses prévisions.
La concurrence d’Eli Lilly
Le marché des médicaments amincissants, qui pourrait atteindre 77 milliards de dollars d’ici 2030 selon Morgan Stanley, est actuellement une course à deux. Et le concurrent de Novo Nordisk, Eli Lilly, gagne du terrain avec ses médicaments Mounjaro (anti-diabète) et Zepbound (anti-obésité, approuvé en novembre 2023). En août, David Ricks, PDG d’Eli Lilly, a déclaré que les traitements de l’entreprise sortiraient bientôt du statut de pénurie. Au deuxième trimestre, Zepbound a généré plus de 1,2 milliard de dollars de revenus, tandis que les ventes de Mounjaro ont plus que triplé pour atteindre 3,1 milliards de dollars.
