Qui veut travailler dans les jeux vidéo ?
Bien sûr, il faut sans doute en premier lieu distinguer les jeunes qui considèrent les jeux vidéo comme un loisir et les autres qui cherchent les failles et les bugs et décortiquent chaque image et action. Ce sont peut-être plus ces derniers qui seront ravis d’apprendre qu’il y a de nombreux débouchés dans ce secteur d’activité qui est en plein essor, y compris en France.
En un peu moins de 10 ans, nous sommes passés de 3 000 emplois à 25 000 ; sachant que ce dernier chiffre comptabilise à la fois les emplois directs et indirects. Et cela grimpe encore. Les besoins selon les spécialistes seront de plus en plus nombreux d’ici quelques années.
Autre bonne nouvelle qui pourrait rassurer les parents (mais aussi les jeunes qui aimeraient se lancer dans ce domaine), le secteur est non seulement porteur d’emplois, mais de contrats pérennes. 80% des personnes salariées sont en CDI. On ne compte pas non plus les freelances qui tirent leur épingle du jeu dans ce domaine. Pour l’instant, pas mal de salariés sont délocalisés, mais qu’à cela ne tienne. Au vu des chiffres et de la progression du secteur d’activité, une relocalisation dans l’hexagone est souhaitée et désirée dans les cinq ans à venir.
Quand on s’intéresse peu aux jeux vidéo, on ne se rend pas compte à quel point plusieurs métiers interagissent, pour créer un produit fini. Entre le développeur, le programmeur mobile (ou 3D, moteur, gameplay…), le scénariste, l’animateur, l’audio programmeur, on distingue plus de 100 métiers différents.
Allant du Bac+ 2 à Bac + 5, on peut parfois espérer quand on est débutant démarrer à un salaire brut de 3 000 euros. De quoi donner encore plus envie. Pourtant, malgré ce besoin de main d’œuvre, le secteur, comme d’autres, se heurte à certaines difficultés.
Les freins du secteur du jeu vidéo
A-t-il bonne presse, le jeu vidéo ? Il est certain qu’il manque de promotion et le secteur tente de convaincre les pouvoirs publics de lui accorder la place qu’il mérite en tant que générateur d’emplois, pour trouver des candidats. Autre gageure : arriver à trouver un équilibre entre les salariés féminins et masculins, ce qui est loin d’être gagné. Pour l’instant, presque 80% des salariés ou auparavant des étudiants sont des hommes.
Sans expliquer à quoi peuvent servir les écoles de codes et de jeux vidéo et leurs débouchés, impossible de rallier les jeunes filles à leur cause. Il existe des écoles en France qui se spécialisent dans ces métiers. Bien entendu, elles se situent dans les grandes villes et il est impossible de faire les études par correspondance ou en visio. Le jeune doit donc prévoir un hébergement dont le prix s’ajoute à celui des études. En général, elles coûtent cher (quelquefois plus de 20 000 euros par an).
Il est alors important de trouver des solutions de financement (prêt étudiant, love money auprès des proches, bourse d’études etc…). Si la personne est inscrite auprès de la Mission Locale ou de Pôle Emploi, sans doute existe-t-il des aides financières qui peuvent être mobilisées pour financer en partie ou en totalité cette formation. Ce que l’on appelle désormais le 10ème art n’a donc pas encore fini de faire parler de lui. Savoir que l’on peut vivre de sa passion peut donner le sourire à certains jeunes, sachant que c’est une génération en quête de sens, dans le domaine du travail et cela, sans renoncer à l’aspect financier du salaire qui est ici, généralement attractif.