Quel est le point commun entre l’assurance-vie et le PER ? Ce sont tous les deux des solutions de placement. Mais encore ? Beaucoup de français hésitent entre les deux, quand leur but est d’optimiser leurs ressources, au moment de prendre leur retraite. Alors, quel est le meilleur produit ? Mieux vaut lire ce qui suit pour prendre la meilleure décision.

Assurance-vie : une grande flexibilité

La réforme des retraites est assurément l’élément déterminant qui peut pousser une personne à trouver une solution de placement, dans l’optique d’avoir un peu plus d’argent quand elle quittera la vie active. Pourquoi souscrire un contrat d’assurance vie ? On pourrait dire en premier argument que c’est le placement préférés des français et la preuve la plus tangible consiste en l’encours qu’il représente : 1 860 milliards d’euros, rien que cela.

Même s’il faut avoir conscience de ses défauts (la fiscalité change si le détenteur du contrat souhaite profiter de son argent avant la durée de détention minimale), c’est un produit qui présente de nombreux avantages. Il s’agit d’un placement offrant un bon rendement annuel, à condition de choisir le bon produit en fonction de son profil d’investisseur.

On peut aussi mettre en avant les avantages fiscaux, mais aussi sa flexibilité. C’est en effet un placement qui laisse le client relativement libre quant aux versements qui y sont faits. Cela peut être de manière régulière en mettant en place un versement automatique mensuel, par exemple ou de manière ponctuelle, en se basant sur ses possibilités financières. On peut également nommer des bénéficiaires qui toucheront l’argent en cas de décès.

Fiscalité

Depuis le 27 septembre 2017, il existe une différence en matière de fiscalité relative aux produits d’assurance-vie. Les plus-values des versements ne sont pas taxées de la même manière, ce qui touche forcément davantage les personnes ayant déjà souscrit ce produit que celles qui ont l’idée de le faire prochainement. Dans ce cadre, pour celles réalisées à partir de cette date, il convient de retenir que le taux d’assujettissement est de 12,8% pour une adhésion de moins de 8 ans et de 7,5% si cela dépasse la fameuse durée de détention de 8 ans.

Il faut pour cela que le montant total de l’encours soit inférieur à 150 000 euros pour une personne seule (la somme est doublée pour un couple qui aurait une imposition commune). Pour les sommes d’un montant supérieur, l’imposition remonte à 12,8%. Il est également possible d’opter pour le barème progressif de l’impôt sur le revenu.

Même si l’argent est disponible, sous couvert de conséquences fiscales comme dit précédemment, le souscripteur du contrat peut opter au choix pour des rachats partiels qui seront alors programmés, pour le retrait de l’entièreté du capital ou encore pour le versement d’une rente viagère ; ce qui signifie qu’il la touchera jusqu’à son décès.

Quid de la rentabilité ? Si le contrat est multisupports, cela suppose une partie de capital garanti car en euros et des unités de compte qui – étant plus risquées – offrent un rendement plus élevé.

PER : sortie de capital ou rente mensuelle intéressante

Alors que l’on peut souscrire un contrat d’assurance-vie pour différentes raisons, le PER (Plan Epargne Retraite) n’a pour objectif que de préparer à la retraite, bien évidemment. Le PER réunit l’ensemble des produits qui avaient le même objectif avant lui mais qui de par leur pluralité apportaient moins de clarté au moment du choix. Alors qu’il est toujours possible, en assumant les conséquences fiscales qui y sont inhérentes, de retirer de l’argent d’un contrat d’assurance-vie, ce n’est pas possible avec le PER.

Pourtant, il existe des exceptions ; comme le décès du conjoint ou partenaire de PACS, l’invalidité (si celle-ci touche le détenteur du contrat mais aussi son conjoint ou partenaire de PACS ou encore un enfant), le fait de ne plus pouvoir bénéficier des allocations chômage car ces dernières sont arrivées à expiration, une situation de surendettement ou encore, pour les personnes étant à leur compte, que leur activité cesse, suite à une liquidation judiciaire. Les fonds d’un PER peuvent aussi être débloqués avant le départ en retraite dans le but d’acquérir sa résidence principale.

Pourquoi préférer un PER ?

On peut dire que s’il présente des différences par rapport à l’assurance-vie, il est possible de l’alimenter de la même manière et les français peuvent donc apprécier cette souplesse. Pas d’imposition tant que le capital est bloqué et mieux encore, on peut prétendre à une déduction fiscale à minima de 4 113 euros et 32 908 € maximum, grâce aux versements volontaires (sous couvert qu’elle n’excède pas 10% du PASS (Plafond Annuel de la Sécurité Sociale) de l’année précédente ou 10% des revenus de l’année d’avant (8x le PASS au maximum).

Ce plafond de déduction est plus important pour une frange particulière de la population : les TNS (Travailleurs Non-Salariés). Basé sur le PASS également, il est corrélé au bénéfice imposable de l’année de versement. Ainsi, les artisans, les commerçants, les chefs d’entreprise ou encore les professions libérales, peuvent prétendre à une déduction minimale de 4 113 euros mais cela peut atteindre 76 101 euros au maximum.

Au moment de la retraire, le souscripteur du Plan Epargne Retraite peut choisir une sortie de capital en une ou plusieurs fois, une rente mensuelle ou de coupler les deux solutions. Tout comme l’assurance-vie, le rendement s’appuie conjointement sur un fonds garanti en support euros et un autre plus risqué ; ce qui permet d’espérer davantage. Il faut pourtant avoir conscience que l’absence de prélèvements sociaux pour le PER le rend plus performant.

Le résultat du match

Au final, faut-il choisir entre PER et assurance-vie ? C’est la bonne nouvelle ici, car ce n’est pas nécessaire. Il est possible de souscrire les deux contrats pour leurs qualités propres !