Pourquoi mettre son bien en viager ?
Le viager consiste à vendre son bien quand on a entre 65 et 90 ans, en demandant une somme d’argent immédiate : le bouquet. Le bien, pour devenir attractif, subit une décote qui peut tout de même atteindre les 40% si ce n’est plus. Ce capital est immédiat puisque l’acquéreur de la maison ou de l’appartement le verse dès l’acquisition. Pourtant, la somme reste attractive, puisque l’on peut demander pour une vente en viager plus de 72 000 euros.
En plus du bouquet, on peut toucher quelquefois une rente mensuelle. On ne touche pas de rente si l’on occupe l’habitation jusqu’à son décès (droit d’occupation). Petite retraite ou envie d’en profiter plus pleinement : mettre son bien en viager suppose donc parfois de percevoir une rente mensuelle jusqu’au décès. Si 34% des personnes font ce choix pour financer des besoins, 20% le font pour matérialiser des envies.
Il ne faut pas oublier que la rente viagère étant réversible totalement entre époux, c’est aussi un bon moyen de protéger son conjoint en cas de décès. Mais de quelle rente mensuelle parle-t-on ? Il s’agit bien entendu d’une moyenne et qui dépend du type de bien et de sa localisation, mais on l’estime à environ 732€ par mois.
Au niveau fiscal, le bouquet n’est pas taxé quand la vente porte sur la résidence principale et la rente est en partie exonérée de l’impôt sur le revenu. Comme l’ancien propriétaire a vendu sa maison, il n’est plus tenu de payer certains impôts locaux comme la taxe foncière, par exemple.
Viager : les raisons de choisir ce type de vente immobilière
On a souvent tendance à penser que la rente viagère est choisie par des personnes seules ou des couples âgés qui n’ont pas d’enfant. Ce n’est pas vrai car plus de la moitié des ventes en viager sont le fait de parents qui, au contraire, choisissent ce type de vente pour éviter à leurs enfants de devoir les aider financièrement lorsqu’arrive la dépendance ou encore décident, avec le bouquet obtenu, de faire une donation de leur vivant.
On peut choisir de se faire accompagner par des agences immobilières spécialisées (ou non) dans ce type de vente, mais aussi par des investisseurs institutionnels, ce qui est relativement nouveau. La deuxième solution est parfaite quand on souhaite un peu changer la nature quelque peu morbide de la vente en viager ; c’est-à-dire attendre le décès du vendeur pour être totalement et entièrement propriétaire de son bien.
Si les ventes en viager étaient surtout prisées dans la région parisienne ou dans le Sud de la France, il faut compter désormais sur le prix de l’immobilier qui ne cesse de croitre. Cela pousse les acquéreurs à se tourner vers d’autres possibilités en région. Ces derniers sont en général des locaux, mais il peut arriver qu’ils viennent d’une autre région, voire carrément de l’étranger.