C’est quoi un contrat d’assurance-vie avec un fonds en euros ?
Il existe deux types de contrats d’assurance-vie. Le premier est dit monosupport avec uniquement un fonds en euros. C’est un placement peu risqué, qui, à ce titre ne rapporte pas beaucoup, mais en lequel les français ont majoritairement confiance. Un contrat multisupports a une partie en fonds euros, mais selon le profil de l’épargnant (aimant moyennement le risque ou étant prêt à en prendre dans l’espoir de tirer profit d’un bon rendement), on peut choisir d’autres supports ; comme l’investissement en SCPI ou encore en cryptomonnaies etc…La partie avec le fonds en euros permet de mutualiser quelque peu le risque de perte de capital.
Tous les contrats ne se valent pas et dépendent aussi des cabinets d’assurance qui les proposent. Il est donc important de comparer les offres, avant de choisir. Comment faire quand on veut un contrat multisupports, mais que l’on a peu de temps à consacrer à l’étude des marchés ? Opter pour la gestion pilotée (c’est-à-dire le fait de confier la gestion à un courtier, travaillant pour le cabinet d’assurance choisi, quand cela est possible), est tout à fait envisageable, même si cela suppose de devoir payer pour ce service (entre 0,3 et 1% du capital sur le contrat).
Pourquoi les taux remontent dans les contrats d’assurance-vie ?
Il faut d’abord comprendre qu’un fonds en euros est composé généralement de 80% d’obligations qui sont émises conjointement par de entreprises (à 60%) et des Etats, pour le restant. Si les personnes qui souhaitent acquérir un appartement ou une maison se désespèrent de la hausse des taux d’intérêts, ceux qui ont souscrit ou ont l’intention de souscrire un contrat d’assurance-vie sont heureux d’apprendre que cela joue sur le taux de rendement, en leur faveur.
Les contrats d’assurance-vie étaient plus intéressants en 2008. A l’époque, ils pouvaient rapporter 4% annuels. Mais au fil des années, le taux a baissé (on retrouve le même phénomène avec le Livret A, même si ce dernier a été revalorisé récemment à 2%.).
En 2021, les contrats d’assurance-vie (et encore pas tous) ne rapportaient plus guère que 1,30%. Il n’a fallu qu’un peu plus d’un an pour que cela change. Cela se voit déjà sur certains instruments financiers comme l’Obligation Assimilable au Trésor ou OAT 10 ans de l’Etat français qui, au début de l’année dernière tutoyait tout juste la positivité. Avec un an seulement de recul, on peut voir qu’il atteint les 3%.
Bien entendu, cela ne va pas se voir tout de suite au niveau de l’épargne des français. Car il y a toute une mécanique qui doit s’opérer dans les cabinets d’assurance. Ce dernier doit en effet composer avec des coupons moins rémunérateurs jusqu’à leur remboursement, pour prendre des titres avec un taux de rendement plus élevé et donc plus intéressant pour les détenteurs des contrats.
Si la signature des contrats repart à la hausse, les compagnies d’assurance peuvent faire également le choix de piocher dans la réserve de rendement (PPB, pour Provision pour Participations aux Bénéfices) qui à la fin de l’année 2021 équivalait à plus de 71 milliards d’euros.
Pour les épargnants, la hausse du taux de rendement serait significative puisqu’elle pourrait être d’1% par an, pendant les 5 prochaines années. Nous sommes au tout début de l’année et c’est justement le moment où les compagnies d’assurance communiquent sur les taux de rendement de leurs différents produits, afin d’attirer de nouveaux clients. Les épargnants n’ont plus qu’à attendre ce palmarès 2023 pour faire leur choix si le concept de l’assurance-vie les séduit…