L’assurance dépendance : définition
Ne plus arriver à se mouvoir seul ou encore se faire à manger. Tout cela résulte d’une perte d’autonomie qui survient avec l’âge et/ou un handicap. La perte d’autonomie est quantifiable, via une grille AGGIR (Groupe Iso Ressources), allant de 1 à 6. Une personne qui est évaluée en GIR 6 par des personnes du Conseil Général est autonome alors qu’une autre en GIR 1 est considérée comme en perte d’autonomie totale et ayant besoin d’une aide extérieure en permanence.
Une aide financière ; l’APA (Allocation Personnalisée d’Autonomie) ; corrélée à la situation (niveau de GIR et ressources), peut être octroyée, dans le but d’aider la personne concernée, selon ses besoins.
Mais quand la dépendance s’installe, sauf dans le cas d’un accident où peut arriver une réversibilité de la situation, elle va en empirant. L’aide d’un tiers, le matériel coûte cher, sans compter l’éventualité de ne plus pouvoir rester chez soi, faute de moyens. Beaucoup d’assureurs proposent donc de souscrire un contrat d’assurance dépendance. L’assuré cotise chaque mois pour répondre à sa potentielle future dépendance.
Comment ça fonctionne ?
Alors que le versement de l’APA est effectif suite à l’évaluation réalisée par deux professionnels, dont généralement une infirmière, l’indemnisation par un assureur est tout autre. Il se fie généralement uniquement au rapport du médecin traitant et juge ensuite seul si l’état de dépendance est suffisamment avéré pour indemniser la personne. Pour quel montant d’ailleurs ?
Avoir une rente de 500 euros mensuels est totalement insuffisant. Avant d’y être confrontées, peu de personnes connaissent les tarifs d’un EHPAD (Etablissement d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes) qui peuvent aller de 1 500 à plus de 3 000 euros par mois pour les résidences séniors les plus luxueuses.
Face à l’inflation, de nombreuses personnes interrompent leur contrat et se rendent compte que leur assurance était à fonds perdu ; c’est-à-dire qu’elles ne toucheront aucune rente, même après des années de versement. Il est donc important de voir s’il existe pour ce genre de situation un filet de sécurité. Cela peut être un nombre d’années minimum pendant lesquelles il faut cotiser pour être certain d’obtenir au moins une partie de la rente. Mais cela sera peu : 45% si vous avez cotisé pendant…20 ans.
Dépendance partielle
Autre chose à considérer : la dépendance partielle. Un bon contrat permettrait de rembourser au moins de 25 à 50% des frais, dans le cas de la perte d’autonomie partielle, car c’est elle qui coûte le plus cher. Cela suppose en effet le passage quelquefois plusieurs fois par jour d’une aide au domicile. Or, peu d’assureurs la prennent en charge, se réservant pour les GIR de 1 à 3 qui représentent pas la majorité des cas.