Guerre en Ukraine : une suspension des recrutements dans certaines entreprises
Personnel en hôtellerie restauration, tourisme, jeunes diplômés ou cadres : voilà quelques-uns des profils qui ont été durement touchés par la crise du Covid-19. Alors que les chiffres prédictifs laissaient supposer un chômage retentissant, la reprise est meilleure que prévue, en ce début d’année 2022. C’est en tout cas ce qui ressortait des chiffres avant l’offensive de la Russie envers l’Ukraine.
L’Association Pour l’Emploi des Cadres Privée et Paritaire (APEC) mène régulièrement des enquêtes pour connaitre la tournure des choses en ce qui concerne le recrutement. Ce qui ressort de cette enquête ; qui met en lumière les perspectives de cette année ; c’est que les entreprises veulent retrouver une bonne dynamique. Même si le début d’année est prometteur, il ne bat pas encore l’année 2019, soit juste avant le début de la crise.
L’embauche étant une très bonne façon de se développer, cela fait partie des projets de cette année pour les grandes entreprises, mais aussi les TPE et les PME. Certaines régions, comme l’Occitanie, en termes de nombre de recrutement, sont bien en avance, par rapport aux chiffres de 2019. Pourtant, cette belle embellie risque d’être freinée par le conflit russo-ukrainien. Quand on interroge les entreprises, on constate un certain ralentissement en ce qui concerne l’embauche.
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Les entreprises veulent-elles encore embaucher en avril 2022 ?
On note une légère perte de confiance (78% des entreprises étaient confiantes quant à l’évolution de leur structure à la fin de l’année dernière, elles ne sont plus que 72% aujourd’hui). Les chefs d’entreprises qui voulaient embaucher d’ici 3 mois une ou plusieurs personnes étaient estimés à 67% en décembre dernier. Ils ne sont plus que 58% aujourd’hui.
On peut donc craindre une baisse de la croissance. L’APEC parle de choc pluriel sur l’économie. En premier lieu, un choc d’incertitude : est-ce que le conflit va continuer, empirer, sommes-nous à la veille d’une 3ème guerre mondiale ? Un choc sur la balance commerciale car les échanges sont rendus, de fait, plus difficiles entre les pays. Enfin, la hausse du prix des matières premières et de l’énergie constitue le troisième choc auquel les entreprises doivent faire face tout comme les particuliers.
Pour les chefs d’entreprise, il est donc préférable pour l’instant de mettre les recrutements en stand-by et de voir l’évolution de la situation géopolitique.
