Une mutation des services bancaires
Les banques physiques sont à un tournant de leur vie. Certaines personnes pensent qu’un jour ou l’autre, les bitcoins et autres monnaies digitales, vont prendre le pas sur l’argent physique. Même si ce n’est pas encore à l’ordre du jour, il est certain que les billets et les pièces, mais aussi les chèques n’ont plus autant la cote qu’avant.
Les banques ont en outre dû continuer à prouver qu’elles avaient des choses à offrir quand sont arrivées les banques en ligne. Pas de problème, puisque ces dernières étaient alors relativement limitées en termes de produits financiers. Pourtant, avec les années et le succès rencontré, elles présentent désormais le même intérêt avec la possibilité de souscrire des contrats d’assurance-vie, de pouvoir investir en bourse. Un crédit à la consommation et même un crédit immobilier peuvent être souscrits, de la même manière.
Pour celles et ceux qui veulent encore plus de souplesse, sans attendre beaucoup, il y a aussi les néo banques qui ne demandent qu’un smartphone. Il y a fort à parier qu’elles vont proposer, au fil du temps, encore plus de services. Alors comment faire pour séduire un particulier ou un entrepreneur, quand on est un établissement bancaire physique ?
Il faut dématérialiser bon nombre de services ; ce que la crise du Covid-19 a mis en avant. Proposer des produits financiers variés, mais aussi demander peu en termes de frais de gestion. En effet, les clients se tournent vers les banques digitales dans le but notamment de faire des économies.
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L’utilisation qui est faite de l’argent : une inquiétude
Si tout cela est déjà connu, une nouvelle tendance émerge et émane principalement des jeunes et des jeunes actifs, soit des cibles phares des banques. Ces nouveaux clients potentiels s’interrogent sur la manière dont est utilisé l’argent sur leur compte courant ou encore sur les livrets qu’ils pourraient ouvrir.
1 030 personnes interrogées le mois dernier pour le deuxième observatoire Crédit Coopératif Viavoice estiment que c’est pour elles primordial. Solidarité, environnement, croissance de la France sont les résultats qui arrivent en tête des propositions soumises. Pour la croissance de la France ; certainement encore hantées par la crise sanitaire et économique que nous venons de traverser ; les personnes sondées estimaient que cela était primordial à 50,4%.
Ces pourcentages sont encore plus élevés, pour les trois réponses quand elles viennent des personnes âgées de 16 à 34 ans. Pour le directeur associé de Viavoice, Arnaud Zegierman, les résultats sont surprenants et démontrent que les « convictions commencent à converger avec les décisions », ce qui n’était, sociologiquement parlant, pas évident il y a encore quelques années. Mais cela se ressent déjà majoritairement sur la manière de consommer. Pourquoi ne pas l’appliquer pour tous les actes de la vie, y compris celui de choisir sa nouvelle banque ?
Est-ce que les établissements bancaires vont tenir compte de cette étude et communiquer plus sur la manière dont ils utilisent l’argent des personnes qui ouvrent un compte courant chez eux ? Cela serait tout à leur honneur et surtout, cela leur permettrait de gagner des clients.
