Le 25 janvier prochain, les négociations relatives à la réforme de l’assurance chômage vont reprendre. Les partenaires sociaux avaient déjà exprimé vivement leur mécontentement face à certains points. Le gouvernement prendra-t-il acte de cette grogne ? Entre amendements et négociations : à quoi peuvent s’attendre les chômeurs français en 2021 ?
Ce qui pourrait changer sur le calcul
Comme souvent, les réformes concernant l’assurance chômage ne plaisent pas à tous. C’est le cas de celle-ci qui, même si elle a été décidée en 2019, n’a pas encore vu le jour, notamment à cause de la crise sanitaire du Covid-19. L’application devrait pourtant se faire en avril prochain. C’est en prévision de cette date que la ministre du Travail Elisabeth Borne a décidé de rencontrer et d’écouter les différents partenaires sociaux, très prochainement.
Les enjeux de cette concertation sont d’importance, sachant que certains points ont déjà été revus. S’il faudra bien avoir travaillé 6 mois pour ouvrir ses droits au allocations chômage ; cela ne serait valable que pour les jeunes de moins de 26 ans. Le gouvernement entendait baser le calcul de l’assurance chômage, sur le nombre total d’heures travaillées divisé par la totalité des jours de la période, même s’ils n’étaient pas travaillés.
L’arrivée possible d’un bonus-malus
Ceux que l’on appelle les permittents ; qui alternent les contrats de travail de courte durée et les périodes de chômage, n’y auraient assurément pas trouvé leur compte ; comme d’autres allocataires, d’ailleurs. Suite aux protestations des syndicats, ce mode de calcul ne sera donc pas appliqué.
Les secteurs faisant le plus appel aux contrats de courte durée ; comme cela peut être le cas dans la restauration ou encore l’agroalimentaire ; sont également menacés par l’arrivée d’un bonus-malus. Même si cela est repoussé à la cotisation 2023, le patronat souhaite purement et simplement faire supprimer cet autre point de la réforme. Sera-t-il entendu, comme le promet la Ministre ? Affaire à suivre.