Qu’est-ce que la deuxième chance en matière de crédit immobilier ?
Ce n’est pas un dispositif qui est amené à durer. Il disparaitra certainement à la fin de l’année et est à l’initiative de la France de France. Il a pour objet de relancer le marché du crédit immobilier, mais aussi le secteur immobilier dans sa globalité, mis à mal depuis quelques mois par la remontée des taux, le prix des biens qui n’accuse pas de baisse et le durcissement des conditions d’octroi par les établissements bancaires.
Par ce geste, la Banque de France espère que des dossiers mis de côté puissent être examinés de nouveau, le but étant que certains d’entre eux puissent obtenir, cette fois, une réponse favorable. Tout n’est donc pas perdu pour celles et ceux qui auraient eu dernièrement une réponse négative de la part des banques, lors d’une première demande de prêt immobilier.
Dès la mi-février, ils pourront demander un réexamen de leur situation. Les conseillers vont ainsi prendre le temps d’expliquer les raisons qui ont motivé le premier refus. Cette étape est importante car souvent, les clients ne savent pas pourquoi ils n’ont pas pu être propriétaire ou ce qui a pu faire pencher la balance en leur faveur en se tournant vers un autre établissement bancaire.
S’ils répondent aux critères de sélection, leur dossier pourra donc être revu, avec peut-être, à la clé, le fameux sésame pour obtenir un crédit immobilier et acheter l’appartement ou la maison de leurs rêves.
Quelles sont les conditions pour bénéficier de ce « prêt de la deuxième chance » ?
Quels sont les conditions qu’il faut remplir pour bénéficier de ce réexamen par les banques ? Tous les dossiers qui ont été refusés suite à une demande de prêt immobilier ne vont pas faire l’objet d’un deuxième examen de manière systématique. Il est donc important que le client soit à l’origine de la demande.
Les personnes qui sont fichées par la Banque de France (FICP, FCC) ne pourront pas prétendre à ce dispositif. Mis à part ces cas particuliers, les demandes peuvent concerner l’achat d’une résidence principale, d’une résidence secondaire ou encore un investissement locatif.
Pour avoir peut-être la chance de devenir propriétaires, il faut quand même remplir les conditions d’octroi décidées par le HCSF. Impossible d’obtenir une réponse favorable si le taux d’endettement dépasse 35% du revenu. Si c’est ce qui a motivé le refus, a été exprimé et que la situation n’a pas évolué, ce n’est sans doute pas la peine de demander un réexamen.
Dans le cas contraire, notamment grâce aux trois derniers relevés bancaires, il est possible que cela passe. En cas de dépassement de ce taux d’endettement, le reste à vivre (qui est également pris en compte par la banque) doit être très important ; ce qui limite quand même le nombre de personnes concernées par ce dispositif, selon les spécialistes. Pour le savoir, un rendez-vous à la banque s’impose ou on peut aussi maximiser ses chances, en se faisant accompagner par un courtier en crédit immobilier qui pourra rapidement dire si le dossier a une chance ou pas de passer.