Attention aux faux mails provenant de l’administration fiscale
Ne trouvons pas là un autre argument anti-vax. Pourtant, les cyberattaques ciblent principalement les contribuables qui ont reçu leur double injection de vaccin. Comme en ce moment, certains d’entre eux s’attendent peut-être à recevoir un trop perçu de l’administration fiscale, ils pensent avoir une bonne surprise quand on leur annonce qu’ils bénéficient d’un remboursement pour s’être fait vacciner.
Cette méthode de hacking que l’on connait aussi sous le nom de phishing ou en français hameçonnage n’est pas nouvelle. Le but étant, bien entendu, de récupérer des données pour ensuite voler de l’argent. Dans le cas des impôts, en apprenant qu’il risque de se voir rembourser plus de 375 euros, il est en effet tentant, pour quiconque, de cliquer sur le lien et de renseigner les identifiants menant à l’espace personnel. D’autant que le faux site s’apparente visuellement à celui de la DGFiP.
L’année dernière, le nombre de cyberattaques a été multiplié par 4, selon l’ANSSI (Agence Nationale de Sécurité des Systèmes d’Information). Et cela a tendance à se maintenir en 2021. Entre les numéros surtaxés et les faux ordres de virement, les comptes soi-disant verrouillés et pour lesquels il faut remettre un mot de passe : tout est bon pour tenter d’escroquer le français moyen.
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Comment se protéger du phishing ?
Le site des impôts (Impots.gouv.fr) met en garde contre ces attaques frauduleuses, mais les faussaires peuvent utiliser librement le logo des impôts et s’en servir pour le faire figurer sur leurs faux sites. Plusieurs choses sont à faire quand on reçoit un mail trop alléchant : bien sûr, ne pas cliquer sur le lien et supprimer le mail. Si les impôts doivent quelque chose à un contribuable, ils n’ont pas besoin de son intervention. L’argent sera mis sur son compte bancaire.
Enfin, appeler Info Escroqueries, pour signaler le problème ; comme l’ont fait 6236 personnes en 2020 ; ce qui ne reflète pas le nombre réel, puisque certaines personnes ; conscientes d’avoir affaire à un mail douteux ; se contentent de le supprimer.
Quant à celles qui, malheureusement, ont espéré vraiment que cette somme leur était destinée, elles doivent batailler avec leur banque pour récupérer leur argent. Ce type de pratique devenant monnaie courante, les établissements bancaires n’arrivent plus à faire face et leur seule réponse ; pour ne pas rembourser ; est de mettre en cause la négligence des clients.