Un nouveau capitaine sera à la tête des investissements d’OpenAI. Le PDG Sam Altman quitte la direction du fonds. L’entreprise d’intelligence artificielle, qui réalise plus de 2 milliards de chiffre d’affaires, a annoncé un changement dans la gouvernance de son fonds de capital-risque, OpenAi Startup Fund, qui sert à soutenir les jeunes pousses dans le domaine de l’IA. Selon le document déposé auprès de la Securities and Exchange Commission (SEC) des États-Unis le 29 mars, le contrôle passera à Ian Hathaway.

Ce changement intervient après que des inquiétudes ont été exprimées au sujet de la structure du fonds. Ian Hathaway, qui est associé depuis 2021, a déjà investi dans plusieurs entreprises, dont Harvey, Cursor et Ambience Healthcare. La décision d’OpenAI de modifier la structure de gouvernance du fonds est un signe supplémentaire de l’évolution de l’entreprise. En effet, le transfert du contrôle de Sam Altman à Ian Hathaway soulève d’importantes questions sur l’orientation future des investissements et sur la nécessité d’un plus grand professionnalisme et d’une plus grande transparence dans la gestion.

Expansion au Japon

OpenAI arrive en Asie : elle a déjà annoncé l’ouverture de son premier bureau à Tokyo. L’entreprise a pour objectif de fournir des services commerciaux personnalisés et de participer à la création d’un cadre de gouvernance international pour l’intelligence artificielle. Une annonce qui n’est toutefois pas une surprise, puisqu’elle fait suite à une rencontre l’année dernière entre Sam Altman et le Premier ministre japonais Fumio Kishida, au cours de laquelle la possibilité même d’un futur bureau japonais de l’OpenAI avait été évoquée. Cette expansion témoigne d’un engagement croissant sur le marché asiatique.

Autres questions ouvertes

Mais tout n’est pas rose pour OpenAI. Parmi les sujets de préoccupation de la direction de l’entreprise figure le Voice Engine, un modèle d’intelligence artificielle capable de cloner des voix humaines. Bien que l’entreprise ait déclaré qu’elle n’avait pas l’intention de rendre cette technologie accessible au public pour des raisons de sécurité, les craintes d’une éventuelle utilisation abusive restent vives.

Compte tenu des cas qui se sont déjà produits, la technologie de clonage de voix d’OpenAI a suscité des débats sur ses implications en matière d’éthique et de sécurité des données, ainsi que sur les abus potentiels en termes de protection de la vie privée et de sécurité.

Le projet de la Worldcoin Foundation, soutenu par Sam Altman lui-même, qui vise à permettre l’échange de crypto-monnaies par le biais d’un système d’identification basé sur le balayage de l’iris, pourrait constituer un autre problème dans ce domaine. Le cœur du projet est Orb, un dispositif biométrique qui analyse le visage et l’iris, générant un code d’identification unique pour chaque individu, appelé World ID.

Le projet, s’il était mis en œuvre en France, violerait probablement le règlement de l’UE, avec toutes les conséquences en termes de sanctions prévues par la législation. L’autorité considère en effet que le traitement des données biométriques n’est pas conforme aux exigences du règlement de l’UE, en raison d’informations insuffisantes.