Shell dépasse les attentes au deuxième trimestre 2024 malgré des marges de raffinage et de négoce de gaz naturel plus faibles. Elle continue également à récompenser ses actionnaires en lançant un nouveau programme de rachat d’actions d’une valeur de 3,5 milliards de dollars.

Des dépréciations de 1,5 milliard

En ce qui concerne les performances financières, la compagnie pétrolière a terminé le deuxième trimestre de l’année avec un bénéfice ajusté de 6,29 milliards d’euros, en baisse par rapport aux 7,73 milliards d’euros de 2023, mais supérieur aux prévisions des analystes qui tablaient sur 5,9 milliards d’euros. Le bénéfice net, quant à lui, s’élève à 3,5 milliards et comprend une charge de 800 millions liée à l’interruption des travaux de construction de la raffinerie de Rotterdam aux Pays-Bas et 700 millions liés à la vente de l’usine chimique de Singapour à une coentreprise entre la société indonésienne de pétrochimie PT

Le groupe se rapproche de ses objectifs

Shell a réalisé un nouveau trimestre solide en termes de résultats opérationnels et financiers“, a déclaré le PDG Wael Sawan. “Nous avons encore renforcé notre portefeuille de GNL de premier plan et nous avons bien progressé vers nos objectifs financiers du Capital Markets Day 2023, y compris 1,7 milliard de dollars de réductions structurelles des coûts à partir de 2022.

Sur la question de la durabilité, Sawam a déclaré dans une interview avec CNBC que le groupe est “absolument engagé dans l’objectif” d’atteindre zéro émission d’ici 2050, ajoutant que la société “fait preuve de patience stratégique” pour se concentrer sur les opportunités qui peuvent créer de la valeur à la fois aujourd’hui et à long terme.

Au cours des six derniers mois, certains investisseurs activistes et actionnaires de Shell se sont montrés plus critiques à l’égard de la stratégie de transition énergétique du géant pétrolier, après que l’entreprise a édulcoré certains objectifs de réduction des émissions. Dans la dernière mise à jour de sa stratégie de transition énergétique, qui décrit les étapes et les perspectives pour 2024 et au-delà, Shell a déclaré qu’elle visait désormais à réduire l’intensité carbone nette de l’utilisation par des tiers des produits qu’elle vend de 15 % à 20 % d’ici 2030, alors que l’objectif précédent était de 20 %.

Shell a également indiqué qu’elle avait abandonné son objectif de réduction de 45 % d’ici 2035, citant “l’incertitude quant au rythme du changement dans la transition énergétique“.

Rachat en cours

Entre-temps, la société anglo-néerlandaise continue de mettre l’accent sur la rémunération des actionnaires. En effet, le groupe a annoncé le lancement d’un programme de rachat d’actions de 3,5 milliards d’euros, qui devrait être achevé d’ici la présentation des résultats du troisième trimestre. Le dividende est resté stable à 0,34 $ par action ordinaire. L’action Shell a fait la fête à Londres, où elle a progressé de plus de 1,4 %.