Pourquoi une hausse des cotisations d’assurance en 2023 ?
Citons en premier lieu la sinistralité climatique. Sous ces termes sont repris tous les sinistres liés au changement climatique. On peut citer les intempéries de plus en plus fortes et courantes en toutes saisons, les épisodes de grêle, la sécheresse dont découlent parfois les incendies de forêts, entre autres car la solidité des maisons peut aussi être impactée. Beaucoup de propriétaires ont vu des fissures structurelles apparaitre sur leurs murs.
En 2022, le nombre de sinistres a considérablement augmenté. Selon certaines statistiques, 38 150 sinistres ont ainsi été déclarés chaque jour l’année dernière. Parmi ces derniers, 2 550 pouvaient être imputés directement au changement climatique. En 20 ans, ce que l’on appelle la « facture climatique » pour les assureurs a fait un bond inquiétant : 10,6 milliards d’euros.
Beaucoup d’autres sinistres sont le fait de l’être humain, directement, puisqu’ils évoquent les nombreux cambriolages qui ont eu lieu l’année dernière également et qui accusent une hausse sur un an de 11.4%. En Bretagne, les personnes qui ont contacté leur cabinet d’assurance suite à une effraction de leur domicile avec vol d’objets ont été 41% plus nombreuses qu’en 2021.
Ajoutons à cela l’inflation et nous avons trois bonnes raisons qui poussent les cabinets d’assurance à augmenter le prix demandé à tous les assurés. Sur un an en moyenne, le coût de cette assurance obligatoire a bondi de parfois 5%. Il ne s’agit pourtant que d’une moyenne nationale et l’on constate des disparités en matière de tarifs mais aussi selon la zone géographique.
Est-ce que l’augmentation pour l’assurance habitation est la même partout ?
L’ile de France est le seul endroit où l’assurance habitation a un peu baissé, même si cela n’est pas très significatif pour l’assuré (-0,25%). C’est en Bretagne que la hausse a été la plus marquée puisqu’elle a dépassé les 10% sur un an. Respectivement de + 8,62 et 8,15% en Bourgogne Franche-Comté et en Occitanie, elle reste plus faible à certains endroits comme en Provence-Alpes-Côte d’Azur, même si elle dépasse les 3% de hausse.
Les assureurs qui avaient tenté de faire stagner les prix pendant le Covid-19 n’ont pas d’autre choix que d’augmenter le prix demandé pour cette assurance, afin d’arriver à tenir, face aux remboursements qu’ils doivent faire en cas de sinistres.
Des tarifs qui ont explosé depuis 12 ans
Tout comme la hausse n’est pas la même partout, on ne paie pas ; à l’année ; la même somme en fonction de la région de résidence. Si les bretons accusent une franche hausse cette année, il faut tempérer en disant qu’annuellement, leur assurance habitation leur revient à 189 euros. Ce n’est pas le cas de l’Occitanie où une personne pour être bien couverte doit dépenser en moyenne 251 euros.
Pourtant, si l’augmentation fait mal, surtout en cette période d’inflation, il faut préciser qu’elle est constante depuis plus de 12 ans. Des études prouvent qu’elle a augmenté pendant ce laps de temps de…40%.