Un « Dexit », comme l’évoquent les extrémistes de droite allemands de l’AFD, entraînerait une baisse annuelle du PIB du pays d’environ 200 milliards d’euros par an (environ 5 % de moins), avec des pics allant jusqu’à 10 % au cours des « premières années » ; l’effondrement économique initial serait donc environ deux fois plus grave que lors des années de récession de 2009 pendant la crise financière mondiale ou de 2020 avec la pandémie de coronavirus.
Des adieux aui pourraient coûter 5 000 euros à chaque Allemand
En moyenne, une sortie de Berlin de l’UE coûterait à chaque Allemand environ 2 430 euros par an, avec un pic d’environ 5 000 euros les premières années. La principale raison de cette perte de revenus est que les liens économiques étroits avec les autres États membres de l’UE ainsi qu’avec les partenaires commerciaux de l’UE seraient coupés ou endommagés par le « Dexit ».
“On peut critiquer le gaspillage, l’inefficacité et la bureaucratie de l’UE, mais en fin de compte, c’est scientifiquement prouvé : aucun pays ne profite autant de l’UE que l’Allemagne“, a déclaré Thorsten Alsleben, directeur général de l’Insm, à Faz, affirmant que “le Dexit serait une porte vers l’abîme“.
Avec cette étude, l’Insm met en garde contre les appels à la sortie de l’Allemagne de l’UE : lors de la campagne électorale européenne, l’Alternative pour l’Allemagne (Afd) a appelé au démantèlement de l’UE et à son remplacement par une « ligue des nations européennes ». Comme alternative, l’Afd propose la sortie de l’Allemagne de l’UE.