S&P Global Ratings a publié son rapport semestriel, dans lequel elle maintient une perspective stable sur les notes souveraines de 30 pays européens, dont les quatre membres du G7. Selon les analystes de S&P, les décisions fiscales prises par les nouveaux gouvernements, notamment en Belgique, en France et au Royaume-Uni, pourraient affecter les notations.

L’augmentation de la dette publique dans ces pays, exacerbée par la pandémie, reste une préoccupation. En outre, l’absence d’intégration complète des marchés financiers et fiscaux en Europe entraîne un désavantage concurrentiel par rapport aux États-Unis, ce qui contribue à creuser l’écart de productivité entre les deux blocs économiques.

Situation dans les marchés émergents de l’Emea

Dans le contexte des marchés émergents de la région Emea (Europe, Moyen-Orient, Afrique), les perspectives semblent plus positives, le rapport entre les perspectives positives et négatives étant supérieur à 3 pour 1. Malgré cela, les notations globales restent deux crans en dessous de leurs niveaux d’avant la crise financière mondiale de 2008. L’aggravation des déséquilibres budgétaires, souvent liée à des tensions sociales et à des conflits militaires, est la principale source d’inquiétude pour les notations négatives.

Si l’on exclut les principaux exportateurs d’énergie, le ratio dette/PIB dans la région a augmenté en moyenne de 8 points de pourcentage par rapport aux niveaux d’avant la crise et d’avant le conflit entre la Russie et l’Ukraine.

Facteurs communs aux pays ayant des perspectives positives

S&P a noté que les pays ayant des perspectives positives partagent des éléments clés tels qu’une meilleure coordination des politiques fiscales et monétaires, des performances fiscales solides et, pour la plupart, des économies relativement ouvertes. Ces facteurs contribuent à des perspectives plus optimistes pour les économies en phase de reprise et de consolidation, offrant une lueur d’espoir dans un environnement difficile.