La classe politique s’indigne
“Les APL? C’est inutile! Cela nous coûte près de 14 milliards d’euros par an. Et cet argent va directement dans les poches des propriétaires.” C’est ainsi que débute l’article de Paris Match publié en ligne hier, mercredi 20 mars, sans toutefois préciser quel ministre est à l’origine de cette déclaration. Bien que Bercy soit engagé dans une stratégie d’économies, Paris Match a semé le trouble en révélant qu’au sein du gouvernement, l’idée de supprimer les Aides Personnelles au Logement (APL) n’est plus un sujet tabou…
Dans le même article, un député de la Renaissance, également sous couvert d’anonymat, estime que les APL “n’ont aucun impact sur la baisse des prix“, ce qui justifierait potentiellement de les considérer comme une piste d’économie parmi les 20 milliards d’euros que le gouvernement prévoit de dégager pour le budget 2025.
Immédiatement, les opposants politiques de tous bords ont exprimé leur indignation. Tout comme les associations de défense du logement, bien qu’elles aient pris soin de souligner que l’information repose uniquement sur des sources “officieuses”…
« Les APL ? Ça ne sert à rien ! »
Le camp présidentiel pas opposé à sa suppression : « ce n’est pas un tabou » répète-t-on au sein de la majorité.
Jugée inflationniste, l’intérêt de cette mesure est discuté.
Explication dans @ParisMatch 👇https://t.co/gJjqkXKCyg
— Florian Tardif (@Florian_Tardif) March 20, 2024
Déclaration catégorique de Bercy
“J’ai vu fleurir ça hier”, a réagi le ministre délégué aux Comptes publics Thomas Cazenave sur Franceinfo ce jeudi 21 mars au matin. Il re-affirme avec force qu’il n’y a aucun plan de réforme, de suppression ou de réduction des aides publiques au logement en ajoutant : “je le redis ici avec la plus grande clarté”. “je ne sais pas d’où vient cette information mais je la rejette catégoriquement”, a-t-il conclu dans le but de mettre un terme à la polémique naissante.