Baisse des taux de la Fed à 2,75 % en 2024 : estimation de la récession par UBS
Dans ses perspectives 2024-2026 pour l’économie américaine, publiées lundi 13 novembre, la banque suisse a déclaré qu’en dépit de la résilience économique jusqu’en 2023, bon nombre des obstacles et des risques observés jusqu’à présent pour les États-Unis subsistent. La croissance sera moins soutenue en 2024 qu’en 2023, ce qui modifiera le cadre de travail de la Fed.
En détail, UBS prévoit que la désinflation et la hausse du chômage affaibliront la production économique en 2024, ce qui conduira le Federal Open Market Committee à réduire les taux “d’abord pour empêcher que le taux nominal des fonds ne devienne de plus en plus restrictif à mesure que l’inflation diminue, puis plus tard dans l’année pour enrayer l’affaiblissement de l’économie“.
Depuis la réunion du FOMC de septembre, les rendements ont augmenté et les marchés boursiers ont été mis sous pression. La banque estime que cela a ravivé les inquiétudes concernant la croissance et montre que l’économie “n’est pas encore sortie d’affaire“.
Un ralentissement de la croissance
UBS estime que la pression à la hausse exercée sur la croissance par la dynamique budgétaire en 2023 s’atténuera l’année prochaine, tandis que l’épargne des ménages “s’amenuise” et que les bilans semblent moins solides. Pour l’avenir, “nous prévoyons un ralentissement substantiel de la croissance en 2024, une augmentation du taux de chômage et des réductions significatives du taux des fonds fédéraux, la fourchette cible se situant à la fin de l’année entre 2,50 % et 2,75 %“.
UBS prévoit que l’économie se contractera d’un demi-point de pourcentage d’ici le milieu de l’année prochaine, que la croissance annuelle du PIB tombera à seulement 0,3 % en 2024 et que le taux de chômage atteindra près de 5 % à la fin de l’année.
Avec cette impulsion désinflationniste supplémentaire, nous prévoyons que l’assouplissement de la politique monétaire l’année prochaine sera le moteur de la reprise en 2025, poussant la croissance du PIB à environ 2,5 %, limitant le taux de chômage maximal à 5,2 % au début de l’année 2025. Nous prévoyons un certain ralentissement en 2026, en partie en raison de la consolidation fiscale attendue, selon les économistes de la banque.