Remontée de 5 points des taux de crédits immobiliers : quelle conséquence ?
Fini le temps où nous parlions des taux historiquement bas. Mais comme le rappelle certains experts, nous n’en sommes pas encore arrivés à des taux très élevés comme ceux que l’on pouvait constater en 2015 par exemple (2.45%). Pour autant, la hausse est constante et rapide depuis la fin de l’année dernière et semble prendre le parti de s’accélérer depuis janvier, en prenant 5 points.
Mais pourquoi les taux remontent ? La BCE (Banque Centrale Européenne) prend acte de la situation économique, de la guerre en Ukraine et doit agir. Pour cela, elle remonte le taux de l’argent qui est prêté aux banques. Seule solution pour ces dernières, appliquer la même punition à celles et ceux qui empruntent. Certaines banques ont déjà initié ce mouvement, ayant anticipé cette décision de la BCE qu’elles pensaient inéluctable, depuis le début de l’année. D’autres restent encore un peu sur leur quant à soi et les taux sont encore acceptables chez elles. Est-ce que cela va durer, rien n’est moins sûr.
Quand on emprunte de l’argent à une banque, celle-ci prend un risque qui s’étire sur en moyenne 20 ans. Si elle prend toutes ses précautions au moment de la demande (avec notamment l’assurance emprunteur, mais aussi parfois une hypothèque), rien ne laisse permettre de croire que la situation du demandeur (emploi, santé…), ne peut pas évoluer en sa défaveur. C’est pour cette raison que le taux d’emprunt augmente quand on souscrit un prêt long, alors que l’on peut prétendre à un taux moins important pour un prêt de courte durée (5 ou 10 ans).
Chaque banque, par ailleurs, est libre de déterminer celui qu’elle propose. Il est donc impératif de les comparer avant de demander un crédit. Cela suppose, quand on a choisi l’offre la plus attractive de rembourser moins pour son prêt. Avec des taux qui remontent, les français perdent donc en pouvoir d’achat immobilier. Qu’en est-il en ce mois de juin 2022 ?
De quelle perte de pouvoir d’achat immobilier parle-t-on ?
Avec le cumul de la flambée des prix immobiliers et celle des taux demandés par les banques, les français peuvent prétendre désormais, pour le même prix, à un bien immobilier plus petit. Pour ceux qui déménagent dans l’optique de gagner en surface habitable, cela n’est pas une bonne nouvelle. On estime ainsi qu’en six mois à peine, ils ont perdu une pièce dans leur futur habitat.
Ce n’est bien sûr pas le cas partout et certaines petites villes de province sont encore non seulement abordables, question prix, mais répondent aux besoins des familles en termes de place. Mais sont-ce forcément les endroits où les français veulent vivre, telle est la question.
C’est la ville de Saint-Etienne qui se trouve en première position des villes où les acquéreurs perdent de la surface. Depuis le mois de décembre l’acheteur a perdu 14 m². Le Mans, Le Havre, Dijon et Angers arrivent ensuite, tandis que Paris reste relativement stable, avec même une légère baisse de prix. Pareil pour certaines grandes villes comme Strasbourg, Lyon et Bordeaux qui sont moins touchées par le phénomène et risquent d’attirer les futurs propriétaires.
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