Fin d’année 2022 : un moment difficile pour les acquéreurs potentiels…et les banques
Les taux immobiliers, propices à la réalisation d’un projet d’achat sont désormais derrière nous et il faut compter désormais sur un taux moyen de 2% sur 15 ans et 2,2% sur 20 ans. Pour rappel, généralement, pour avoir des mensualités moins élevées et ainsi ne pas mettre en péril leur situation financière, les français empruntent sur 20 ans.
Cela ne constitue pourtant, qu’une moyenne et certaines banques n’hésitent pas à demander plus. Il est donc primordial d’effectuer un comparatif, non seulement pour ne pas payer son prêt trop cher, mais aussi tout simplement pour obtenir une réponse positive.
Entre conditions d’octroi qui se durcissent et surtout le peu d’écart qui existe entre les taux d’emprunt et le taux d’usure, la France fait face à un double problème. Peu de dossiers sont assez bons (selon les nouveaux critères) pour obtenir une réponse positive et les français le savent. Ils sont donc nombreux à s’auto censurer alors qu’ils pourraient peut-être passer, en se faisant aider par un courtier.
En outre, certaines banques ; comme elles savent que leur marge sera insuffisante ; préfèrent tout simplement suspendre pour l’instant leur production de crédits. Alors que certaines prédictions annoncent un taux moyen proche de 3% en 2023, c’est déjà le cas dans certains établissements sur des prêts sur 25 ans, comme le rappelle la directrice générale de Vousfinancer.
Or, en fonction du taux d’usure qui s’applique actuellement, c’est tout à fait inapplicable. Une façon de décourager les acquéreurs potentiels, avant même le début de leur projet ? En tout cas, cela fonctionne, car diverses entités dont la Banque de France, l’Observatoire Crédit Logement CSA et d’autres acteurs ont pu constater une baisse des demandes de crédit allant jusqu’à plus de 36% sur la même période, en 2021. Les emprunteurs préfèrent généralement décaler leur projet d’achat en attendant des jours meilleurs.
Pourquoi la situation pourrait-elle s’améliorer en janvier 2023 ?
Le taux d’emprunt d’Etat à 10 ans (OAT) était à son plus haut niveau depuis 2014 (3%). Depuis quelques semaines, il est largement descendu puisqu’il était, au 2 décembre dernier, à 2,23%. C’est notamment grâce à ce taux que les banques déterminent lequel elles vont pouvoir demander pour les crédits immobiliers.
Les acteurs du marché de l’immobilier espèrent aussi une revalorisation intéressante du taux d’usure à la fin du mois de décembre. Le taux d’usure est le taux maximal auquel les banques peuvent accorder un prêt immobilier et pour l’instant, on peut dire qu’il est décorrélé par rapport à la remontée des taux de crédit. Ils espèrent une remontée de 0,55 point pour atteindre 3,60%.
Forcément, avec cette hausse, les banques feraient plus de marge et le marché se détendrait un peu. Certains dossiers actuellement bloqués pourraient obtenir une réponse positive. Sont pour l’instant mis en stand-by ou refusés, les dossiers avec un taux de 2,50% et plus, car ce taux ne tient pas encore compte du montant de l’assurance emprunteur ni encore des frais de dossier.
Le risque étant bien entendu, avec cette remontée du taux d’usure que les banques en profitent rapidement pour remonter le montant du taux demandé, pour augmenter leur marge. Il ne faut donc pas tarder à faire sa demande ou à la réitérer, pour un examen de dossier en janvier, afin de profiter de cette mince fenêtre de tir.
Il est facile de trouver sur internet la liste des documents demandés pour l’examen du dossier, afin de gagner du temps. Au-delà de ça, se faire aider par un courtier en crédit immobilier pour qu’il présente un dossier de financement bien étudié permettrait de mettre toutes les chances de son côté si la faisabilité financière était par ailleurs avérée.