Pourquoi les banques veulent taxer les dépôts ?
La BCE a appliqué un taux négatif de 0,5% aux banques, afin de les persuader de prêter aux particuliers, mais aussi aux entreprises. De nouveaux services émergent, suite à la crise, au sein des établissements bancaires. Il n’en fallait pas plus à ces derniers pour tenter de trouver des solutions financières. Pourquoi ne pas taxer les dépôts ? Cette pratique est déjà utilisée ailleurs (en Belgique et en Allemagne, notamment).
Le consommateur lambda n’en a pas conscience, car en France, ce ne sont pour l’instant que les banques privées qui pratiquent cette taxation et seulement sur les personnes ayant plus d’un million d’avoirs. Cela a pourtant inspiré la néobanque N26. Elle revoit les prétentions de sa consoeur puisque la taxe de 0,5 % s’applique désormais à tous les dépôts supérieurs à 50 000 euros (particuliers et entreprises).
Le Danemark, malgré la colère du Ministre du Commerce, va encore plus loin. Après avoir demandé cela aux personnes déposant 30 000 euros et plus ; elle fera la même chose pour tous ses clients, à partir du 1er juillet prochain, dès lors que le montant du dépôt excédera 13 500 euros. Le montant de la taxe, de plus, augmente et passe de 0.5 à 0.6%.
Envie de changer de banque ? Découvrez tous les avantages des banques en ligne : carte bancaire gratuite, 0 frais de tenue de compte, services mobiles et dématérialisés, service client disponible, etc.
Vers une taxation par toutes les banques françaises ?
Peut-on imaginer, dans un avenir proche que les clients des banques françaises ; tous, à partir du moment où ils font un dépôt de ce montant, finiront taxés, de la même manière ? C’est à craindre car le mouvement est déjà initié, dans un premier temps et que l’argent qu’il serait possible de récolter, pour les banques serait important.
En 2020, on s’interrogeait sur le système de garantie des dépôts, en cas de faillite de la banque ; question somme toute légitime, au moment où commençait le début de la crise sanitaire et économique imputable au Covid-19. Comment réagir quand l’argent ponctionné relève du fait même de la banque, pour contrer ce que somme de mettre en place la Banque Centrale Européenne ? Le consommateur aura-t-il son mot à dire ou peut-on même attendre le soutien du Gouvernement, si une telle situation devait arriver ?