Pourquoi le marché de l’immobilier est finalement en train de baisser ?
Par rapport au 3ème trimestre de 2020, soit un an exactement quasiment jour pour jour, le nombre des transactions a chuté de 20% selon une étude réalisée par le réseau Century 21. Cette étude recense les données remontées par les 915 agences disséminées partout sur le territoire français.
Bien sûr, ce pourcentage est tempéré par la situation atypique de 2020, d’où la conclusion que la chute n’est que de 5% au final. Mais pour autant, les ventes baissent. Pourquoi, pourrait-on se demander, alors que la demande est toujours aussi forte ?
Sur le secteur de Paris, on revient à la raison, avec des prix sur les logements en légère baisse, ce qui est une bonne chose pour les professionnels. Car les prix demandés rendaient les appartements et maisons inaccessibles aux acquéreurs qui n’étaient alors jamais solvables vis-à-vis des établissements bancaires.
Pour autant, cette baisse est toute relative, car les prix, par rapport à d’autres années sont supérieurs de 5,3% pour les maisons en Ile de France, alors que les appartements (massivement recherchés) ont connu une hausse de 7,6%. Pas étonnant que les acquéreurs potentiels soient déjà refroidis par le prix demandé, mais que les banques deviennent frileuses.
Il ne faut pas oublier que le taux d’endettement qui ne doit pas dépasser 35% en cette année 2021 selon les imprécations de l’HCSF, reprend dans son calcul l’assurance emprunteur. Difficile, rien qu’avec ce point, d’obtenir un crédit, quand le prix au mètre carré s’affiche à plus de 7 000 euros pour un appartement en Ile de France et frôle les 10 000 euros à Paris même.
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Quelle est la tendance en province ?
Par contre, ce n’est pas la même tendance en province, où dans certaines régions, les prix continuent à flamber. Les propriétaires veulent profiter de la tendance, mais est-ce une réelle bonne idée s’ils ne trouvent pas d’acquéreurs susceptibles d’obtenir un crédit immobilier ?
De ce fait, le profil des acquéreurs a aussi changé. La plus grosse part du marché revient aux investisseurs qui constituent à eux seuls 34,5%. Selon les professionnels, cela est une situation inédite.
Ils sont suivis par les seniors de plus de 60 ans (20% du marché). Troisièmes sur le podium : les personnes, qui, à l’apogée de leur carrière et ayant subi les affres des confinements, décident de revendre leur premier bien, pour en acheter un autre, qui correspond plus à leurs aspirations.
Les gros perdants, en termes d’achat immobilier se révèlent les commerçants, artisans, employés et ouvriers qui représentent respectivement seulement 3,8 et 3% des acquéreurs dans ce 3ème trimestre.