MaPrimeRénov : une aide à revoir et à perfectionner
Des biens énergivores. Ce sont ces habitations qui ont un DPE de mauvaise qualité. Le DPE est un document obligatoire quand on met un bien en location ou quand on souhaite le vendre. Or, quand on sait qu’un bien est énergivore et donc mal isolé, on peut craindre à coup sûr des factures énergétiques élevées, sans pour autant ressentir un bon confort thermique.
Certains propriétaires bailleurs, soumis à l’obligation de faire réaliser ce diagnostic immobilier (payant) pour les biens qu’ils mettent en location ont parfois eu une désagréable surprise. Si leur bien est classé G (soit la note la moins bonne), ils sont tenus de faire des travaux pour que le DPE soit plus acceptable, sous peine de ne plus pouvoir le mettre en location en 2025. Pour leur montrer que le sujet était sérieux, ils ont dû faire face à un gel des loyers en août dernier.
Les biens classés F et ensuite E, vont prendre le même chemin, avec néanmoins un peu plus de temps pour réagir. Or, faire des travaux coûte cher et parfois les aides mobilisables ne sont pas suffisantes pour couvrir toutes les dépenses, quand elles ne les excluent tout simplement pas. Les propriétaires bailleurs mettent souvent leur bien en vente pour échapper à tout cela.
Les acquéreurs potentiels savent qu’ils vont devoir convaincre la banque de leur accorder un prêt avec travaux ; ce qui en octobre 2022 ; relève quelque peu de la gageure mais est sans doute le seul moyen d’être propriétaires. MaPrimeRénov’ étaient actuellement trop ciblée. Or, il n’y a pas que les propriétaires bailleurs qui sont confrontés aux problèmes de froid dans leur logement. LR a souhaité réagir en proposant un amendement, pour corriger ce qui doit l’être.
Les changements de MaPrimeRénov’
MaPrimeRénov’, pas assez pertinente ? C’est en tout cas ce que pensent les membres du LR qui ont souhaité corriger cette aider étatique dans le cadre de la rénovation énergétique. Actuellement, MaPrimeRénov’ ne concerne pas les propriétaires bailleurs ; raison pour laquelle ils n’ont généralement pas eu d’autre choix que de se tourner vers la vente de leur bien immobilier, à défaut de pouvoir mobiliser assez d’argent pour arriver à un DPE D, voire moins.
Les classes moyennes et supérieures sont également trop peu concernées par ce dispositif car les critères de revenus sont trop restrictifs. Or, il n’y a pas que les foyers modestes qui sont confrontées à ce problème et des rénovations peuvent coûter très cher, surtout quand il s’agit de devoir revoir une toiture défaillante ou refaire intégralement l’isolation d’une maison ou d’un appartement.
Ce qui amène au deuxième point à corriger : l’ampleur des travaux pris en charge par cette prime. Elle ne concernait que les petits et ne permettaient donc pas d’y prétendre quand on avait un bien ancien, et donc mal isolé. Pourquoi exclure les rénovations globales, alors que tant de français veulent, suite aux confinements, trouver en leur habitation un havre de paix dans lequel ils sont contents de rentrer et pas une passoire thermique qui leur coûte cher pour rien ?
A l’heure où les énergies flambent et que l’on exhorte la population à une sobriété énergétique, tout le monde n’a déjà pas le luxe d’avoir un logement qui dépasse les 19° et ce, même en poussant le chauffage au maximum….