Uber a clôturé l’année avec un bénéfice pour la première fois, ravivant ainsi l’espoir d’une distribution de dividendes. Les résultats obtenus n’ont toutefois pas suffi à soutenir le cours de l’action, qui a perdu 1,6 % dans les échanges pré-marché du 7 février. Au quatrième trimestre, le géant du transport privé par voiture a dépassé les attentes, tant sur le plan des bénéfices que des recettes.
En particulier, Uber a réalisé un bénéfice par action de 66 cents (29 cents pour la même période de 2022), bien supérieur aux 17 cents estimés par les analystes. Le chiffre d’affaires, quant à lui, a atteint 9,94 milliards de dollars (+15%), soit un peu plus que les 9,76 milliards de dollars attendus. L’ebitda ajusté a finalement atteint 1,28 milliard de dollars (+93%), contre un consensus de 1,23 milliard de dollars.
Le bilan change de couleur
Les résultats du quatrième trimestre sont le fruit de la croissance du nombre de clients et de trajets. Les consommateurs actifs mensuels sont passés à 150 millions (+15%), tandis que les trajets effectués ont atteint 2,6 milliards (+24%). Ainsi, grâce au coup de pouce du dernier trimestre, Uber a réussi à transformer en 2023 la perte de 2022 en un bénéfice d’exploitation de 1,1 milliard et la zone rouge de 9,1 milliards en un bénéfice net de 1,9 milliard.
Uber vise des résultats encore meilleurs au quatrième trimestre et prévoit pour les trois premiers mois de 2024 des réservations brutes comprises entre 37 et 38,5 milliards (consensus à 37,43 milliards). En revanche, l’ebitda est attendu entre 1,26 et 1,34 milliard.
Un possible dividende en route
“2023 a été une année de croissance durable et rentable”, commente le PDG Dara Khosrowshahi, qui a changé la stratégie de l’entreprise depuis son arrivée en 2017 : après avoir déposé la politique agressive du cofondateur Travis Kalanick pour dominer le marché du covoiturage, l’annonce a cherché à réduire les coûts et à améliorer la rentabilité.
Un objectif atteint, et désormais les analystes s’attendent à ce qu’Uber annonce prochainement un programme de rachat (l’entreprise n’a pas exclu cette possibilité), même si certains experts spéculent même sur la mise en place d’un coupon.