Cela pourrait ressembler à un gag. Sauf que cela n’en est pas un. Tout comme les centrales nucléaires, certaines banques européennes passent un stress test, pour savoir comment réagiraient les institutions bancaires en cas de choc financier et économique. Ce test de résistance bancaire a vu le jour à la fin des années 1990, à la demande des banques centrales et de l’Autorité Bancaire Européenne (EBA). Sachant que ce test, qui était prévu l’année dernière, a été repoussé…à cause de la crise du Covid-19.
Stress test : A quoi sert le test de résistance bancaire ?
Au lieu d’un test de simulation, les banques ont dû faire face l’année dernière à une épreuve bien réelle : celle de la crise du Covid-19. Une crise sanitaire qui a dégénéré en crise sociale et économique. Les banques se sont pourtant « contentées » de se recentrer sur leur cœur de métier, à savoir prêter de l’argent. Sachant que beaucoup de crédits qui ont été alloués aux entreprises risquent de ne pas pouvoir être remboursés.
Le stress test est une épreuve dont doivent s’acquitter régulièrement les banques, et demandée par les autorités financières européennes. Au programme cette année, un scénario tout trouvé : une crise sanitaire qui s’éternise dans des conditions alliant taux d’emprunt bas et des contractions de l’économie. Ont été concernées par ce test 38 banques se situant dans la zone euro plus quelques autres, en dehors, pour un total de 50 établissements bancaires (représentant environ 70 % des actifs bancaires européens).
L’enjeu étant de voir comment réagiraient lesdits établissements, dans un tel contexte ; sachant qu’il faut alors prendre en considération les éléments de crise pour les adapter aux critères d’octroi des crédits.
Les résultats attendus en juillet 2021
Un test qui ne pourrait pas, aujourd’hui, être fait en situation réelle. En effet, les différentes aides de l’Etat, mises en place pour maintenir à flot certaines entreprises, ne permettent pas d’appréhender les difficultés réelles auxquelles vont être confrontées les banques, dans les mois qui arrivent. Repousser ce test n’était plus possible et ce, pour éviter de perdre la confiance non seulement des clients, mais aussi des investisseurs.
Les résultats qui seront connus en juillet prochain doivent évaluer si les capitaux des banques, peuvent permettre de surmonter les pertes éventuelles causées par les impayés de crédits immobilier, mais pas seulement, tout en étant capables de continuer à soutenir l’économie dans le pays, ou au sein de l’Europe. Un enjeu de taille, donc.