Pourquoi plus de contrôles dans les 6 prochains mois ?
Le gouvernement a investi beaucoup d’argent dans la formation des demandeurs d’emploi depuis 5 ans (15 milliards). Pourtant, on constate ; alors que nous sommes en pleine relance économique ; que de nombreux annonces d’employeurs restent sans réponse. Pour la Ministre du Travail, il est normal, quand on accompagne les gens, dans une démarche de recherche d’emploi, de voir si, dans la réalité des faits, ils sont vraiment en train de faire les démarches dans ce sens.
Autre point qu’a soulevé le Président : le fait que 300 000 offres d’emploi mensuelles qui n’ont pas trouvé candidat seront passées au crible, pour évaluer les freins, peut-être ou voir si cela incombe aux personnes en recherche d’emploi. 600 conseillers vont ainsi être dédiés à cette tâche. En 2019, soit un an avant le Covid-19, 400 000 contrôles avaient été réalisés, ce qui représente un peu plus de 33 000 par mois.
En six mois, les conseillers Pôle Emploi vont en effectuer plus de 41 000, soit une hausse de 25%. Ce sont surtout les secteurs en tension (hôtellerie restauration, BTP, médical…) qui vont être examinés, mais pas uniquement. Le rôle des conseillers sera donc de vérifier que le demandeur d’emploi est actif, dans sa recherche. Qu’est-ce que cela signifie concrètement, selon les critères du gouvernement, mais aussi du Pôle Emploi ?
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Quelles conséquences pour les demandeurs non actif dans leurs recherches ?
Répondre à des offres, bien entendu, mais ce n’est pas suffisant. Suivre une formation, se rendre à des entretiens ou encore participer à des sessions de recrutement, comme il peut en avoir régulièrement dans toutes les régions : voilà ce qui sera regardé, preuves à l’appui à fournir par le DE.
Que se passera-t-il si un conseiller constate qu’un demandeur d’emploi n’a pas répondu à ses obligations ? L’allocation chômage peut être suspendue, de façon temporaire (1 mois), lors du premier contrôle. Si la situation ne change pas, on peut aller jusqu’à la radiation ; c’est-à-dire le fait de ne plus faire partie des listes de Pôle Emploi et donc de ne plus pouvoir percevoir ses allocations chômage.
Même si Elizabeth Borne précise que ces contrôles vont se faire de façon progressive « et ne constituent pas un couperet », les demandeurs d’emploi dans le collimateur ont tout intérêt à prouver leur volonté de retrouver le chemin de la vie active…