La dette publique est un instrument par lequel un État finance ses dépenses publiques, sa croissance et ses investissements. Principalement basée sur l’émission d’obligations d’État à court, moyen ou long terme, la dette publique est essentielle pour soutenir l’économie et les services aux citoyens. En même temps, la bonne gestion de cet instrument est cruciale pour maintenir les comptes publics en ordre et pour assurer la solvabilité et la stabilité financière de l’État.

Comment définir la dette publique ?

Pour financer l’État-providence, les investissements et les activités économiques, l’État a recours à l’émission de dette publique. D’un point de vue technique, il s’agit de l’ensemble des dettes accumulées pour compenser le déficit, c’est-à-dire l’excédent des dépenses sur les recettes.

Le montant de la dette publique par rapport au PIB est un indicateur fondamental de la santé financière d’une nation : ce n’est pas un hasard s’il fait partie des paramètres qui conditionnent l’accès et la permanence de différents pays dans la zone euro. Parallèlement, la gestion de la dette peut être influencée par les mesures de politique monétaire de la Banque Centrale Européenne.

Quelles différences entre dette publique et déficit public ?

Lorsque l’on aborde le sujet de la dette publique, la signification est toujours liée au concept de déficit public : c’est-à-dire la différence entre les recettes et les dépenses d’un État au cours d’un exercice financier. S’il est vrai que la dette publique sert à compenser le déficit, il est également vrai qu’elle contribue à le creuser : en effet, en plus d’inclure les mesures de dépenses publiques, les dépenses d’un Etat incluent les intérêts de la dette, c’est-à-dire les montants que l’Etat devra payer à ses créanciers à l’échéance.

Au sein de la zone euro, les États membres sont tenus de maintenir le ratio déficit/PIB dans la limite de 3 % (en tenant compte du déficit structurel, c’est-à-dire net des facteurs temporaires). Les mesures prises pour réduire le déficit comprennent les privatisations et l’augmentation de la pression fiscale.

Créances publiques

La dette publique, par définition, peut être financée au niveau national par l’émission d’obligations d’État ou par des prêts multilatéraux et bilatéraux accordés par des banques, des institutions ou des pays tiers. Les Bons du Trésor et les Obligations Assimilables du Trésor (OAT) sont les deux principaux outils. Dans le cas de la dette publique française, on utilise à la fois des instruments à moyen et long terme et des obligations à court terme.

Quelle est la dette de la France ?

À la fin du premier trimestre 2024, la dette publique française se portait à 3159,7 milliards d’euros. La Sécurité Sociale et les diverses collectivités territoriales représentent 9,9 milliards d’euros, avec 5,5 milliards de déficit pour les collectivités locales et 4,4 milliards pour les divers organismes d’administration locale.

Comme on le sait, la dette publique de la France fait l’objet d’une surveillance constante. Selon les règles établies par le Pacte européen de stabilité et de croissance, chaque pays membre est tenu de respecter des contraintes budgétaires précises : parmi celles-ci figure le ratio de la dette publique par rapport au PIB, qui doit être inférieur à 60 %. La France fait partie des pays de la zone euro qui dépassent ce plafond et, à ce titre, est tenue d’adopter des mesures correctives pour réduire l’écart. Le respect du paramètre dette/PIB vise à préserver la résilience des comptes publics nationaux, ainsi que celle du système financier européen.