Définir les marchés financiers n’est pas aussi simple que vous l’imaginez : il s’agit d’une entité complexe composée de vendeurs et d’acheteurs qui vendent ou achètent des services et des biens. Autrefois, les marchés financiers étaient bien identifiés parce qu’ils étaient situés dans des environnements physiques précis, comme par exemple à la Bourse de Wall Street.

Aujourd’hui, avec l’avènement du commerce en ligne, les marchés financiers sont décentralisés. On peut toutefois souligner ici qu’il s’agit d’une entité composée de vendeurs et d’acheteurs qui, par leurs actions d’achat et de vente via un intermédiaire, permettent la croissance et l’évolution du système économique.

Marché primaire et marché secondaire

Il est important de savoir que les marchés financiers sont généralement subdivisés en fonction de leurs caractéristiques et de leurs modes de fonctionnement. La principale subdivision est faite entre les marchés primaires, sur lesquels on n’achète que des titres nouvellement émis, et les marchés secondaires, sur lesquels on peut acheter et vendre des titres déjà souscrits. Il existe aussi des marchés en général (dont beaucoup sont négociés) et des marchés spécialisés (dans lesquels un seul est échangé).

En ce qui concerne les instruments financiers, on peut distinguer les marchés du crédit, des valeurs mobilières et de l’assurance, tandis que, si l’on prend en compte le paramètre temporel, la principale distinction est entre les marchés monétaires et les marchés des capitaux. La distinction entre les marchés financiers doit également inclure une différenciation entre les opérateurs, qui se répartissent entre les investisseurs, les émetteurs et les intermédiaires : ces derniers sont les courtiers (brokers) ou les sociétés qui facilitent les échanges entre les investisseurs et les émetteurs.

Fonctionnement des marchés financiers

En France, le fonctionnement des marchés financiers est régi par l’AMF (Autorité des Marchés Financiers), créée en 2003 suite de la fusion de la COB (Commission des opérations de Bourse ), du CMF (Conseil des marchés financiers () et du CDGF (Conseil de Discipline de la Gestion Financière). Cette autorité administrative indépendante définit un ensemble de règles permettant de surveiller les marchés financiers, de protéger des particuliers en matière d’épargne et de réguler les différentes opérations financières.

Sur les marchés financiers, les acheteurs et les vendeurs se rencontrent : toutefois, leur rencontre n’est jamais directe, mais se fait par le biais d’intermédiaires, c’est-à-dire de courtiers, qui peuvent être physiques (c’est-à-dire des personnes travaillant comme indépendants ou comme consultants d’entreprises spécialisées) ou en ligne (appelés aussi brokers). Dans ce cas, les courtiers opèrent par l’intermédiaire de plateformes, c’est-à-dire de logiciels qui permettent aux investisseurs d’effectuer toutes les différentes opérations de négociation. Ces opérations peuvent être différentes en fonction du type d’investissement et des instruments financiers utilisés.

Parmi les marchés en ligne, le plus connu est certainement le marché du Forex : il permet d’effectuer des transactions entre paires de devises à l’aide de plateformes qui permettent également aux particuliers d’investir dans les actifs les plus divers. D’autres instruments particulièrement utilisés sur les marchés financiers sont les produits dérivés, c’est-à-dire les contrats à terme, les CFD et les options. Ils sont définis comme des produits dérivés parce qu’ils tirent leur activité de celle d’un sous-jacent, c’est-à-dire qu’ils suivent les tendances du marché et les variations de prix de certains produits, qu’il s’agisse de titres, d’actions, de matières premières, de devises ou autres.

Le fonctionnement des marchés peut varier si l’on envisage de négocier avec des matières premières, des crypto-monnaies, des indices ou autres. Tous ces instruments financiers peuvent être sélectionnés pour des transactions à court, moyen ou long terme, le choix dépendant uniquement des besoins du trader et de son expérience spécifique dans le secteur.

Qui opère sur les marchés financiers ?

Les marchés financiers comptent essentiellement trois grands acteurs, qui jouent chacun un rôle spécifique selon qu’ils opèrent sur le marché primaire ou sur le marché secondaire.

Les émetteurs

Il s’agit des entités qui, pour financer un projet ou une activité, émettent des instruments financiers qui peuvent être négociés sur un marché. Les principaux émetteurs d’instruments financiers sont les entreprises, les organismes publics et l’État.

Les investisseurs

Ce sont les personnes qui, disposant d’un capital, interviennent sur le marché pour acheter des instruments financiers. Dans un souci de transparence, ils doivent avoir accès à des informations sur la dynamique du marché, les instruments financiers proposés et les risques liés aux différentes transactions.

Les intermédiaires

Ce sont les personnes chargées de faciliter la rencontre entre les émetteurs et les investisseurs, en transformant l’épargne en investissements. Ils créent un lien entre les ménages, les entreprises et l’État, contribuant ainsi – en fonction de leurs capacités – à orienter les ressources vers des investissements productifs capables de faciliter la croissance économique. L’octroi de crédits aux entreprises et aux ménages par les banques est la fonction d’intermédiation la plus connue.

Les principaux instruments financiers

Il s’agit de tous les produits financiers et de toute autre forme d’investissement de nature financière. Dans un sens purement abstrait, il s’agit de contrats dont l’objet est la fourniture de droits et de services de nature financière. Ils permettent de transférer des ressources financières entre créancier et débiteur, c’est-à-dire entre émetteur et investisseur, comme dans le cas des obligations ou de transférer des risques financiers entre différentes parties, comme dans le cas des produits dérivés.

Actions, obligations, fonds et autres titres

Ils constituent la plupart des produits échangés sur les marchés. Il s’agit d’actions et d’autres titres représentant le capital-risque négociés sur le marché des capitaux, ainsi que d’obligations, des obligations d’État françaises ou OAT (Obligation Assimilable du Trésor) que l’on appelle également Bons du Trésor et d’autres titres de créance ; de parts de fonds communs de placement ; de titres négociés sur le marché monétaire et de tout autre titre normalement négocié qui permet d’acquérir les instruments susmentionnés.

Autres instruments financiers

Il s’agit de produits financiers complexes tels que :

  • les contrats à terme portant sur des instruments financiers, taux d’intérêt, devises, matières premières et indices connexes ;
  • les contrats de change au comptant et à terme (swaps) sur les taux d’intérêt, les devises, les matières premières et les indices boursiers (swaps d’actions) ;
  • des contrats d’option portant sur l’achat ou la vente des instruments susmentionnés, ainsi que des contrats d’option sur les devises, les taux d’intérêt, les matières premières et les indices connexes.

Enfin, les combinaisons des contrats ou titres susmentionnés sont également classées comme instruments financiers.

Quels sont les marchés qui ne sont pas des marchés financiers ?

Dans le langage courant, nous avons tendance à parler de marchés pour tous les domaines dans lesquels des biens et des services sont achetés et vendus. Toutefois, comme nous l’avons vu, nous parlons spécifiquement de marchés financiers ou d’autres marchés afin de différencier correctement les segments de vente.

Nous avons souligné précédemment les caractéristiques d’un marché financier : certains marchés ne répondent toutefois pas à la définition des marchés financiers. En particulier, ceux-ci n’incluent pas les segments de la banque ou de l’assurance, mais seulement et exclusivement les produits et services qui permettent un transfert de ressources d’un acheteur à un vendeur.

Comme nous l’avons souligné, définir les marchés financiers de manière directe n’est pas si simple : en effet, si leur caractéristique commune est d’inclure des acheteurs, des vendeurs et des intermédiaires, les nombreux types d’investissements ainsi que les instruments qui peuvent être échangés aujourd’hui font que chaque marché est différent de l’autre. C’est pourquoi de nombreux investisseurs se spécialisent dans un type de transaction en ne ciblant que des marchés spécifiques et en utilisant des instruments de négociation adaptés à leurs besoins et à leurs compétences.