Quand on souhaite vivre en appartement, il est important de voir s’il répond aux besoins en termes de typologie. Cela peut être vrai pour une famille, une personne qui souhaite avoir un espace privatif par exemple pour travailler ou encore des étudiants qui souhaitent se mettre en colocation. Quelle est alors le meilleur choix, quand on veut partager son logement avec une autre personne ? Certainement l’appartement T3.

L’importance de la surface

Comme nous allons le voir, la typologie d’une habitation (maison ou appartement) est primordiale. Dans le cas d’une maison avec extérieur, quand l’habitation se révèle trop petite à l’achat ou après quelques années, suite par exemple à l’arrivée d’un enfant, il est possible de procéder à un agrandissement par le biais d’une extension. Cela n’est pas possible avec un appartement.

Il faut donc faire très attention à ce point notamment quand on achète. Cela ne sera pas aussi vrai en location puisqu’il est possible de changer, mais on doit néanmoins y veiller si l’on veut faire une colocation comme nous allons le voir. Bien entendu, d’autres critères de choix sont tout aussi essentiels comme l’emplacement (l’environnement, la présence de commerces, d’axes routiers, de transports en communs…), sans oublier la superficie.

En effet, un logement ancien peut contenir beaucoup de petites pièces étriquées et si l’on est locataire, il faut alors composer avec l’existant sans possibilité de faire des travaux pour ouvrir l’espace. Quand on est étudiant, on a généralement peu de moyens financiers, ce qui pousse à se tourner vers un logement de petite superficie de type studio ou encore T1. L’avantage est de payer un loyer peu élevé et de considérer ce logement comme un lieu dortoir où dormir et travailler uniquement. Ce n’est pas un endroit que l’on envisage d’acheter après ses études pour y installer sa famille.

Mais on peut avoir besoin d’un peu plus d’espace. Dans ce cas, même le T1 bis ; un peu plus grand ; n’est généralement pas suffisant et l’on préfère un T2 ou encore un T3. Le fait de vouloir commencer une colocation peut inciter à s’orienter vers ce dernier choix en particulier. Pourquoi et comment faire pour que cela se passe bien ?

Définition d’un appartement T3 (ou maison F3)

appartement t3La typologie de l’appartement ou de la maison T3 (mais que l’on peut trouver sous l’appellation de F3 également) correspond à une habitation qui comprend deux chambres séparées en plus d’un salon/séjour. Sans que cela remette en question cette définition reprise par les bailleurs qu’ils soient privés ou sociaux, on peut également trouver une cuisine (même dans une pièce séparée, mais il peut arriver qu’une kitchenette soit intégrée et ouverte sur la pièce de vie), et une salle de bains dans laquelle on trouve les WC.

Il peut également arriver qu’en plus de ces deux chambres, on trouve une autre pièce de petite taille qui, de par ses dimensions, pour être reconnue en tant que telle doit posséder une hauteur sous plafond au moins égale à 1,80 mètre et faire 8m². Les habitants peuvent y installer une petite buanderie ou encore un cellier qui sert également de débarras.

C’est la Loi Carrez qui, depuis 1996 permet de déterminer la surface habitable d’un appartement. Comme dit auparavant, il était très pratique de prendre les mesures d’un endroit rempli de petites pièces incommodes à meubler en donnant une superficie globale. En en retirant les cloisons, les marches, les murs, et les endroits dont on ne peut tirer parti car faisant moins de 1,80 mètre de haut, on obtient un chiffre plus proche de la réalité.

A cette première loi est venue s’ajouter une autre (la loi Boutin) qui permet de faire la distinction entre les pièces chauffées ou non. Même si l’appartement sur lequel on porte son dévolu possède un balcon ; soit un espace extérieur non chauffé comme cela sera aussi le cas d’une terrasse ; il ne sera pas comptabilisé dans le décompte de la superficie habitable, mais peut être considéré comme un véritable atout, par ailleurs !

Quelles différences entre un appartement T2 et un T3 ?

A superficie parfois égale, la différence entre un T2 et un T3 consiste en le nombre de chambres. Il n’y en a qu’une dans un appartement T2 alors qu’il y en a une seconde, dans le cas d’un F3. Un appartement peut être de plain-pied ou en duplex ; c’est-à-dire avec un escalier qui dessert un étage. Si l’on envisage de prendre une personne en colocation, cet espace séparé et donc privatif peut être un très bon point de départ si l’on est en train de visiter ou de regarder les annonces d’un T3.

Partager un appartement T3 en colocation

colocation

Mais quel type de colocation choisir quand on a un appartement T3 ou que l’on est en train de chercher son futur logement en ambitionnant de réduire le montant de son loyer ? Plusieurs personnes en colocation dans un T3 : comment faire pour l’aménager au mieux ?

Avoir une bande d’amis peut donner envie de tous les réunir au sein d’un même appartement pour profiter de la bonne humeur de l’un, du leadership de l’autre, du sérieux du troisième pour se recentrer sur les études etc… Pourtant, il faut savoir que pour qu’une colocation se passe bien, il convient que chaque personne ait son espace. Il est donc nécessaire qu’elle ait sa chambre. Cela suppose autant de chambres que de personnes pour toutes les réunir au sein d’un même lieu de vie.

Ainsi, si l’on veut louer un T3 pour soi, il faut le partager avec une seule autre personne, pas davantage. Les pièces communes étant le salon, la cuisine et la salle de bains. Il est bien entendu toujours possible de convenir ; notamment pour réduire le montant du loyer à se partager ; qu’une personne dorme dans un canapé convertible dans le salon. Mais au bout d’un certain temps, elle peut se sentir lésée par rapport aux autres : elle ne possède pas de chambre à elle, va subir le passage y compris en pleine nuit et surtout, ne peut pas prétendre à beaucoup d’intimité.

Quand on prend une location pour étudiant, c’est généralement pour une période s’étirant sur plus de 6 mois et donc, la situation peut vite devenir compliquée alors que cela serait tenable si cela ne durait qu’une petite dizaine de jours sans doute.  Même si l’on apprécie ses amis, il faut garder à l’esprit que nous ne les connaissons généralement pas dans l’intimité et que nous avons peu l’occasion de les côtoyer sur le long terme. Tout le monde a ses mauvais jours, peut être malade ou de mauvaise humeur et vivre ainsi à plusieurs dans un espace parfois restreint peut amener à se disputer etc…

Pouvoir se retirer dans sa chambre quand on sent que l’on peut être de mauvaise compagnie, que l’on veut inviter sa petite amie ou son compagnon, mais aussi travailler pour réviser ses partiels ne peut se faire que si chacun possède la sienne.

Comment aménager l’appartement ?

Comment s’installer à deux en colocation dans un T3 sans que cela tourne au pugilat au premier détail qui fâche ? Déjà en ayant donc chacun un espace privatif ; qui sera généralement la chambre. Même si l’on envisage de travailler ensemble sur les cours ou de s’interroger mutuellement avant les partiels, il convient que chacun, dans sa chambre, puisse avoir un coin bureau. Quand on n’a pas les moyens financiers pour s’en offrir un vrai, un plateau sur deux tréteaux peuvent suffire, muni d’un caisson de rangement ou de quelques étagères pour mettre les livres et les cahiers de cours. Il sera alors possible de se rendre dans sa chambre si l’on veut travailler dans le calme.

Si la colocation s’imagine le plus souvent avec une personne que l’on connait, il peut arriver que l’on soit amené à proposer ce partage de logement à un ou une parfait(e) inconnu(e). On ne connait pas alors ses habitudes : comment faire si l’on a mis un bureau de travail commun dans le salon et que l’on a besoin d’étudier ou de réviser dans le silence, si le colocataire ne peut rien faire sans écouter de la musique à plein volume ou encore qu’il doit parler à voix haute pour mieux retenir ce qu’il apprend ?

Attention : si cette manie peut faire sourire les premiers jours, il y a fort à parier qu’au bout de quelques semaines, la personne sera vue comme indésirable et que les disputes vont éclore.

Que partager ?

faqEn termes de partage, pourtant, il convient que les deux colocataires s’y retrouvent. Chacun d’eux, comme il s’agit généralement d’étudiants ou de personnes ayant leur premier travail a besoin de pouvoir avoir une connexion internet de qualité. Aussi la box, et donc le wifi, doit être installée en plein milieu de l’appartement, généralement dans la salle de vie commune afin de pouvoir rayonner de la même manière dans les deux chambres. Si ces dernières sont de petite taille, on peut convenir de mettre une bibliothèque dans le salon pour y installer les différents livres, cahiers et autres matériels nécessaires à la bonne poursuite des études.

Même les étudiants studieux doivent s’aménager des pauses. On peut donc décider de mettre une télévision en commun dans le salon. Mais si les programmes choisis sont trop différents, chacun peut mettre une télé dans sa chambre et écouter avec un casque si les branchements le permettent. Dans le cas contraire, il est sans doute possible d’en discuter avec le propriétaire pour en faire installer, quitte à participer au coût de l’installation.

Instaurer des règles

Dans certaines séries américaines, on peut voir comment la colocation peut mal se passer quand les personnes sont très différentes ne serait-ce qu’au niveau de l’hygiène, du rangement ou encore de la nourriture. Il est donc important d’instaurer des règles de fonctionnement pour que ces mois se déroulent bien. Si l’on partage son appartement T3 avec une personne végétarienne et que l’on adore manger de la viande, que l’on est un gros mangeur avec un budget alimentation conséquent alors que le colocataire mange peu, on peut assister à des situations inconfortables : ouvrir le frigo et le trouver vide en est le parfait exemple. Il est donc indispensable de savoir si l’on partage le coût de l’alimentation, si c’est chacun pour soi, quitte à avoir son emplacement réservé dans le frigo etc…

Pareil pour la salle de bain. Rien de plus énervant que des serviettes mouillées roulées en boule par terre et un carrelage constellé de flaques d’eau si l’on entend avoir un intérieur propre. Mieux vaut en discuter avant et arriver à trouver une méthode de fonctionnement qui convienne aux deux parties prenantes.

Même si cela peut sembler plus superficiel, il convient de demander son avis à l’autre quand on met un nouvel objet de décoration dans l’espace commun, pour ne pas imposer ses gouts. Chacun peut être libre de s’exprimer dans sa chambre, tant que cela répond aux règles édictées aussi par le propriétaire. Il est obligatoire en effet, si l’on veut revoir sa caution, de rendre un appartement propre à la fin de l’année universitaire ou d’études et chaque trou non autorisé pour accrocher un cadre ou fixer des étagères peut être considéré comme autant de travaux de rénovation à réaliser dans le but de remettre en location le bien…

Comment peut-on trouver un T3 ?

Recherche T3

Il existe différentes façons de trouver un appartement avec deux chambres, soit un T3.

  1. On peut bien entendu commencer par le bouche à oreille. Il est toujours possible de connaitre quelqu’un qui va quitter un T3 dans lequel on a pu se rendre et que l’on apprécie, pour connaitre le nom du propriétaire afin de proposer de le reprendre ou encore de demander à son entourage si quelqu’un a un appartement T3 à louer.
  2. On peut se rendre auprès d’une agence immobilière afin de demander de l’aide à un agent. Ce dernier peut se mettre en quête du bien parfait. Le fait qu’il ait deux chambres peut ne pas être un argument suffisant quand on cherche un tel bien. On peut vouloir qu’il se trouve à une distance maximale donnée du lieu d’études etc…Dans ce cas, le professionnel regarde dans sa banque de données pour voir s’il a des biens qui correspondent et qu’il peut faire visiter. En passant par une agence, on peut signer un contrat et bail et l’agent peut d’ailleurs être missionné par le propriétaire pour ne prendre que des profils «sérieux », soit des personnes qui sont en capacité de payer leur loyer. Avoir une caution mais aussi un garant sont généralement des conditions sine qua none pour obtenir une réponse positive.
  3. Autre solution : les sites de petites annonces. Elles peuvent répertorier d’ailleurs les annonces des agences immobilières, mais on peut également trouver celles qui sont postées directement par les bailleurs privés. On peut d’ailleurs se rassurer en se disant que la loi leur interdit désormais de mettre en location des passoires thermiques (des appartements T3 trop énergivores) car il est évident que quand on est étudiant, on cherche à faire des économies sur tous les postes de dépenses. Les biens classés G, par exemple, ne peuvent plus être loués et les loyers de ceux qui sont actuellement en location sont gelés ; c’est-à-dire qu’ils ne peuvent pas augmenter tous les ans, au contraire des autres, afin de pousser les propriétaires à effectuer des travaux d’isolation et de rénovation.